La stèle érigée à Bagneux (Hauts-de-Seine) en hommage à Ilan Halimi, jeune homme de confession juive mort en 2006 après avoir été séquestré et torturé pendant vingt-quatre jours, a été profanée.
Des inscriptions antisémites et des insultes ont été inscrites, selon un communiqué de la maire de Bagneux.
La stèle, installée dans le parc Richelieu, aurait été profanée probablement dans la nuit.
#Bagneux profanation de la stèle en hommage à Ilan Halimi. Intolérable! Mon communiqué pic.twitter.com/vPJ4y3K2U5
— Marie-Hélène Amiable (@MHAmiable) 1 novembre 2017
«Ce sont des passants qui nous ont prévenus tôt ce matin», explique Marie-Hélène Amiable. Sur la plaque, les riverains ont découvert des «inscriptions antisémites», des «insultes» et des «obscénités». «Les auteurs s’en prennent à la mémoire de ce jeune homme. Ils s’attaquent à ce qui fonde notre République : le vivre ensemble, la fraternité, la tolérance», fulmine l'édile.
Une enquête diligentée
Marie-Hélène Amiable assure avoir «prévenu immédiatement les services de police afin qu’ils puissent mener leur enquête pour retrouver les coupables».
Vers 13h, la plaque a été enlevée par les enquêteurs afin d’être examinée par la police scientifique. «Je tiens à dire, en mon nom et celui du conseil municipal, à la famille d’Ilan et à ses proches que nous n’oublierons jamais le drame qu’elle a subi», martèle Marie-Hélène Amiable.
Le «gang des barbares», composé essentiellement de jeunes de Bagneux et dirigé par Youssouf Fofana, avait enlevé le garçon en janvier 2006, en utilisant une jeune femme comme appât. Ses membres l’avaient ensuite séquestré dans un appartement puis dans une cave de la cité de la Pierre-Plate, espérant obtenir une rançon contre sa libération.
Ilan Halimi avait été retrouvé agonisant le 14 février 2006, près d’une voie ferrée en Essonne. Il n’avait pas survécu aux blessures infligées par ses bourreaux.
En mai 2015 déjà, la plaque commémorative, inaugurée en 2011, avait été vandalisée. A l'époque, le parquet de Nanterre avait ouvert une enquête pour dégradation volontaire mais les auteurs n’ont toujours pas été interpellés. La stèle avait alors été remplacée.