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Un tribunal citoyen juge le projet de mine d'or en Guyane

Le tribunal international des droits de la nature est un tribunal citoyen qui se réunit en marge de la COP23. [PATRIK STOLLARZ / AFP]

En marge de la 23e conférence internationale sur le climat (COP23) qui a lieu à Bonn (Allemagne), un tribunal citoyen juge le projet de mine d'or géante en Guyane.

Ce projet, appelé «Montagne d'Or», constituerait la plus importante mine jamais construite en France si elle venait à voir le jour et inquiète les associations de défense de l'environnement.

Le tribunal international des droits de la nature, qui examine ce cas parmi d'autres, se place sur cette ligne et veut notamment alerter le grand public de ses possibles conséquences en termes de pollution.  

Il est par ailleurs présidé par Tom B. K. Goldtooth, figure de proue de la lutte des Amérindiens contre le projet de l'oléoduc de Standing Rock dans le Dakota (Etats-Unis), comme le rapporte France info

«L'idée est de permettre aux personnes, notamment aux populations autochtones, de témoigner de crimes environnementaux et de reconnaître un droit à la nature», explique Marion Veber, chargée de mission à la fondation France Libertés, toujours citée par nos confrères.

Les juges se basent sur la Déclaration universelle des droits de la Terre mère, élaborée lors de la Conférence mondiale des peuples contre le changement climatique (CMPCC), en 2010 en Bolivie. Une déclaration qui milite pour une reconnaissance du crime d’écocide devant la Cour pénale internationale.

Une décision symbolique bientôt rendue

Tour à tour, des associations, parmi lesquelles la fondation France Libertés ou des acteurs locaux comme Maiouri Nature Guyane se sont déplacés à la barre pour expliquer en quoi consiste le projet de Montagne d'Or.

Situé en pleine forêt amazonienne, il menace deux réserves biologiques, situées à proximité immédiate. Pour extraire l'or dessous la terre puis l'exploiter, il sera en effet nécessaire de creuser, selon leurs informations, une fosse de 2,5 km de long, de 500 m de large et de 400 m de profondeur.

La question de la gestion des déchets cyanurés, (le cyanure - très toxique - étant très utilisé dans l'orpaillage, ndlr) les inquiète également au plus haut point. 

Au terme des auditions, un jugement symbolique et des recommandations seront rendus. S'il n'a pas de valeur légale, les associations espèrent que puisse ouvrir la voie à de nouvelles législations pour mieux contrôler des projets aux conséquences environnementales possiblement catastrophiques.

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