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Quelles facs pour demain ?

Le projet de loi «Orientation et réussite des étudiants» est présenté aujourd’hui en Conseil des ministres[CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

Le gouvernement propose une grande refonte de la fac pour la rentrée de 2018. Des mesures qui doivent faire oublier les couacs.

Du changement en prévision dans les amphis. Le projet de loi «Orientation et réussite des étudiants», censé redynamiser l’enseignement supérieur et son accès, est présenté aujourd’hui en Conseil des ministres, avant un passage à l’Assemblée nationale à partir du 12 décembre. Il a notamment la lourde tâche de réformer la plateforme Admission Post-Bac, fortement critiquée ces derniers mois, car elle a laissé de nombreux bacheliers sans affectation à l’université. Ce «plan étudiants», pointé du doigt par certains syndicats qui dénoncent une sélection non assumée, se décline sur plusieurs grands axes.   

Une plateforme d’admission grandement simplifiée

Le nouvel outil d’accès à l’enseignement supérieur, qui doit remplacer APB le 15 janvier 2018, se nomme «Parcoursup». Les bacheliers pourraient alors formuler 10 vœux de formations, contre 24 actuellement, et ne les classeraient plus par ordre de préférence. Chaque demande serait ensuite traitée de manière personnalisée par les équipes pédagogiques des différentes universités. Si un élève reçoit deux réponses positives, il devrait choisir entre l’une des deux «pour ne pas engorger le système», selon la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal. 

Des parcours adaptés aux profils des candidats 

Si un bachelier n’est pas directement accepté dans la filière de son choix, il pourrait recevoir de l’université la réponse «oui si». Celle-ci l’obligerait à suivre «un parcours personnalisé» lors de son entrée dans l’enseignement supérieur. Pour les filières en tension, un examen du dossier du candidat remplacerait le tirage au sort. Le gouvernement a également annoncé la création de 130 000 places supplémentaires. 

Une meilleure orientation dès le lycée

Afin de réduire l’échec en première année à l’université, la réforme prévoit de mieux préparer les lycéens en amont, avec notamment la mise en place de deux professeurs principaux pour aider les élèves de terminale à former leur projet d’études. Deux semaines seraient également dédiées à l’orientation des futurs bacheliers. Enfin, des étudiants «ambassadeurs» viendraient expliquer dans les lycées comment fonctionne l’université.

Des cursus universitaires personnalisés

Avec la réforme, un étudiant pourrait réaliser sa licence à son rythme, en deux, trois ou quatre ans. Dans chaque université, des directeurs d’études définiraient ainsi avec les étudiants un parcours «sur-mesure», inscrit dans un «contrat de réussite pédagogique». Pendant la licence, les étudiants pourraient également obtenir un semestre ou une année de césure, y compris juste avant d’entrer dans l’enseignement supérieur. L’idée serait de leur permettre de partir à l’étranger ou de s’investir dans un projet associatif.  

Une amélioration des conditions de vie des étudiants

Le gouvernement veut mettre fin au régime de Sécurité sociale étudiante dès la rentrée 2018. Les élèves seraient désormais affiliés au régime général. L’opération permettrait de «dégager plus de pouvoir d’achat pour les étudiants» et «de garantir leur accès aux soins», a expliqué le Premier ministre, Edouard Philippe. La cotisation de 217 euros qu’ils versaient serait alors remplacée par une contribution intitulée «vie étudiante». 

 

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