L'ancien premier ministre Manuel Valls a suscité de vives réactions suite à des propos tenus sur l'Islam dans le quotidien espagnol El Pais.
«Tous les pays souffrent d'une crise d'identité, d'identité culturelle. Parce qu'il y a la mondialisation, il y a la crise politique, il y a les réseaux sociaux, a déclaré le député, désormais apparenté La République en Marche (LREM). Il y a le problème des réfugiés. Surgissent dans nos sociétés, par exemple dans la société française, le problème de l'islam, des musulmans. Tout cela nous interroge sur ce que nous sommes».
A droite comme à gauche, et même à l'extrême droite, les réactions ne se sont pas faites attendre, dénonçant notamment le fait que l'islam soit systématiquement considéré comme un «problème».
«C'est tout ce qu'il ne faut pas faire et tout ce qu'il ne faut pas dire (...) On est dans l'idée qu'il y aurait un problème (...) avec l'ensemble des musulmans. Je ne le pense pas et je pense qu'il ne faut surtout pas faire cet amalgame», a déclaré le socialiste Stéphane Le Foll.
Le responsable des jeunes socialistes, Benjamin Lucas, a dénoncé des propos dignes des journaux d'extrême droite Rivarol ou Minute. Le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Didier Guillaume, a estimé pour sa part qu'il n'y avait «pas de problèmes avec l'islam et les musulmans de France».
Le trésorier du Front National, Wallerand de Saint-Just, a estimé quant à lui, via Twitter, qu'il n'y a pas un «problème des musulmans, il y a les problèmes que pose l'islam à la société française».
Manuel Valls a réagi ce mercredi en affirmant que ses propos avaient été «tronqués» dans le quotidien espagnol.
Face aux polémiques et accusations outrancières dont je fais l’objet, voici mes propos non tronqués repris ce matin dans @el_pais, où je dénonce le populisme qui s’en prend aux étrangers et aux musulmans. pic.twitter.com/1hBYVpgrry
— Manuel Valls (@manuelvalls) 22 novembre 2017