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Quatre femmes pour la première fois à bord d'un sous-marin nucléaire français

Un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) français, le 2 février 2017 au large de Brest, dans l'ouest de la France  [FRED TANNEAU / AFP/Archives] Un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) français, le 2 février 2017 au large de Brest, dans l'ouest de la France [FRED TANNEAU / AFP/Archives]

Quatre femmes officiers, dont un médecin, feront partie de l'équipage du prochain sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) français à partir en patrouille, une première, a indiqué lundi le chef d'état-major de la Marine, l'amiral Christophe Prazuck.

«Quatre femmes, dont un médecin, ont suivi le cursus pendant deux ans de préparation. Elles ont rejoint leur sous-marin il y a une semaine, dix jours, elles sont en train de s'entraîner à quai et à la mer. Il est prévu qu'elles fassent la prochaine patrouille avec leurs camarades», a-t-il détaillé lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de défense (AJD).

Parmi ces pionnières figurent «une spécialiste du nucléaire» et «une spécialiste de la sécurité plongée», a-t-il ajouté. Une troisième sera chef de quart. La France compte quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, dont au moins un en permanence à la mer. Leur mission dure 70 jours.

Une grande première

Jusqu'à présent l'affectation dans les équipages de sous-marins français n'était pas ouverte aux femmes. Décidée en 2014, l'ouverture de la filière sous-marine au personnel féminin a débuté avec des femmes officiers pour des raisons pratiques. «Pour respecter nos règles d'intimité, c'est plus facile pour des officiers qui ont des chambres individuelles dans les SNLE. Après on verra», a commenté l'amiral Prazuck.

L'armée française compte au total 15% de femmes dans ses rangs, au quatrième rang mondial en terme de féminisation derrière les armées israélienne, hongroise et américaine, selon le ministère des Armées. La Marine française compte 14,7% de femmes, dont 9% à la mer.

Plusieurs pays dans le monde comptent déjà des femmes à bord de leurs sous-marins, dont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, l'Australie, le Canada, la Suède ou la Norvège. Le sous-marin militaire argentin San Juan, porté disparu depuis le 15 novembre dans l'Atlantique sud, comptait dans son équipage la première femme officier sous-marinière d'Amérique Latine.

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