Affaire Grégory : le procureur général a reçu une lettre anonyme de menace de mort

Jean-Jacques Bosc, procureur général de la cour d'appel de Dijon, a indiqué ce mardi avoir reçu, au mois d'août, une lettre anonyme de menace de mort, deux mois après la relance de l'affaire Grégory, confirmant une information de France Inter.

Le courrier a été transmis à Claire Barbier, présidente de la chambre de l'instruction, en charge de l'enquête. Aucune correspondance avec les échantillons génétiques déjà présents dans le dossier n’a été révélée par l’analyse ADN. 

Selon le procureur, cette lettre «n'a aucune incidence sur le développement du dossier» et «il ne faut pas lui donner une importance qu'elle n'a pas». Jean-Jacques Bosc reconnaît toutefois qu'elle témoigne d'un «climat un peu pesant» dans cette affaire.

Une lettre écrite en majuscules

Selon France-Inter, la lettre reçue le 11 août est écrite en majuscules avec un normographe, une règle présentant des lettres évidées pour en faciliter le tracé, et fait référence au sort du juge Lambert, premier juge d'instruction de l'affaire, qui a mis fin à ses jours le 11 juillet dernier.

L’AFP rappelle que de nombreux courriers faisant une interprétation de l’enquête, qui sont lus et peuvent être ou non pris en compte, sont régulièrement envoyés au procureur général et la présidente de la chambre de l'instruction de Dijon.

L'énigme demeure depuis 1984

L’affaire Grégory demeure une énigme depuis que le petit garçon de 4 ans a été retrouvé, en 1984, pieds et poings liés dans les eaux de la Vologne (Vosges). Les septuagénaires Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de l'enfant, sont soupçonnés d'avoir été les «corbeaux» de l'affaire, auteurs de plusieurs lettres anonymes dans un dossier qui en contient de nombreuses, et d'être impliqués dans le rapt suivi de la mort de Grégory.

En juin, une troisième personne, Murielle Bolle, 48 ans, a été mise en examen. Adolescente en 1984, elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche, avant de se rétracter.