Bien avant de décéder, Jean d'Ormesson avait eu une rélexion troublante sur la mort, interrogé par Thierry Ardisson lors d'une émission de télévision.
«Un écrivain doit faire attention à la façon dont il meurt», estimait l'académicien, interrogé sur le plateau de «Salut les Terriens», en 2008. Il citait alors l'exemple de Jean Cocteau, dont la date de décès était proche de celle d'Edith Piaf, plus médiatique que lui.
«C'est très mauvais pour un écrivain de mourir en même temps que Piaf par exemple. Piaf a pris toute la lumière pour elle, et on n'a pas beaucoup parlé de Cocteau», s'était souvenu l'écrivain décédé à l'âge de 92 ans.
Timing «désastreux»
Jean d'Ormesson faisait aussi référence à l'académicien Jules Romains, décédé un 14 août, la veille du 15 août. Il qualifiait ce timing de «désastreux».
Avec le recul, cette déclaration apparaît quasi-prémonitoire, tant l'annonce du décès de l'écrivain mardi a été éclipsée par celle de la mort de Johnny Hallyday, le lendemain.
Ce vendredi, un hommage national sera rendu à Jean d'Ormesson aux Invalides, en présence d'Emmanuel Macron. Soit un jour avant la cérémonie tenue en l'honneur de Johnny Hallyday.