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Paris : un dispositif pour accompagner les enfants des rues

Concentrés dans le quartier de la Goutte d'or (18e), une soixantaine d'enfants seront concernés par ce dispositif. Concentrés dans le quartier de la Goutte d'or (18e), une soixantaine d'enfants seront concernés par ce dispositif.[© Capture d'écran / Google Maps]

Ils vivent en bande dans les rues de Paris. De jeunes garçons mineurs, Marocains pour la plupart, se sont installés dans le 18e arrondissement de Paris. Démunis et à la rue, ils vont être pris en charge grâce à un plan d'urgence voté par la mairie.

Depuis le début de l’année 2017, plusieurs dizaines de jeunes originaires du Maghreb, sont présents, autour du square Baschung dans le quartier de la Goutte d’or, dans le 18e. Une présence «aux mulitples visages» selon la mairie, «parfois intermittente, parfois plus durable».

Or, ces jeunes vivent dans une précarité absolue. «Sans domicile» et «sans document d'identité», ils sont semblables aux «enfants des rues», en errance, tels qu'il en existe dans plusieurs villes d'Europe. Un phénomène inédit dont la municipalité entend bien s'occuper.

Un plan d'urgence de plus d'un million d'euros doit donc être mis en place. Pour ce faire, la mairie doit débloquer une enveloppe de près de 700.000 euros pour soutenir ce projet, lors du prochain conseil de Paris, qui démarre ce lundi 11 décembre.

Quatre grandes actions pour leur venir en aide

Ce projet – du Centre d'action sociale protestant (CASP) – s’articule autour de quatre grandes actions : un travail de rue avec l'organisation de maraudes, un accueil de jour avec une mission d’accompagnement social, un abri de nuit, conçu comme un lieu de répit pour les plus vulnérables et un développement spécifique sur l’accès au soin et la réduction des risques.

Car ces jeunes – qui vivent d'actes de délinquance – sont souvent drogués. Selon la mairie, ils consomment en effet de manière régulière «des produits psycho-actifs en quantité importantes (colle, cannabis, alcool, benzodiazépines)». Ils souffrent donc de dépendance pour certains, sans compter d'autres «pathologies physiques (malnutrition, scarifications, plaies, blessures...).»

Ce dispositif fonctionnera sur la libre-adhésion des jeunes, afin qu'ils en acceptent librement les règles et le cadre. La mairie entend ainsi offrir certaines réponses immédiates en matière d’hygiène, de repos et de soins, qu'ils soient psychiatriques ou de prise en charge des addictions.

Dans le voeu déposé par la majorité, celle-ci souligne le caractère expérimental de l'expérience, qui sera «évolutive et ajustable», «dont un premier bilan sera tiré dans six mois».

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