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Opération surprise du DAL pour réquisitionner le Val de Grâce afin d'y loger les sans-abris

Le DAL a appelé à une manifestation lundi au Val de Grâce si le président, qui doit exprimer ses voeux aux Français dimanche, ne répond pas à ses demandes d'ici là.[BERTRAND GUAY / AFP]

Une centaine de personnes rassemblées à l'appel de l'association Droit au logement (DAL) ont pénétré samedi après-midi dans l'enceinte de l'ancien hôpital militaire du Val de Grâce à Paris pour demander à Emmanuel Macron d'y accueillir des familles mal-logées.

Emmanuel Macron doit «en tant que chef des armées, demander à l'armée de mettre cet hôpital militaire à la disposition des sans-abris», a déclaré sur place à des journalistes le porte-parole du DAL Jean-Baptiste Eyraud qui a réussi, avec les familles, à entrer dans la cour où se trouve l'église de l'hôpital.

«Ce serait une bonne nouvelle pour les Français que le président de la République dise: J'ouvre le Val de Grâce pour les sans-abris et commence à tenir sa parole, qu'il n'y ait plus personne à la rue», a dit Jean-Baptiste Eyraud. 

«D'ici la fin de l'année, je ne veux plus personne dans les rues»

Lors d'un discours prononcé en juillet sur l'accueil des migrants, Emmanuel Macron avait déclaré: «D'ici la fin de l'année, je ne veux plus personne dans les rues, dans les bois», ajoutant «la première bataille: loger tout le monde dignement. Je veux partout des hébergements d'urgence. Je ne veux plus de femmes et hommes dans les rues».

Cet hiver comme les précédents, «le problème est le même», a estimé Jean-Baptiste Eyraud, ajoutant qu' «il n'y a pas suffisamment de place dans les structures d'hébergement d'urgence». «On risque de se retrouver encore avec des sans-abris qui décèdent dans la rue alors qu'on est un pays riche», a déploré le militant.

Parmi les familles réunies dans la cour du bâtiment, Sambou Doucouré, Franco-Malien âgé de 49 ans, agent de la ville de Bagnolet (Seine-Saint-Denis), espère «trouver un toit» pour sa femme et ses trois enfants âgés de 14, 17 et 19 ans.

Après une invalidité et des impayés de loyer, cet homme a été mis à la porte de son logement avec sa famille en octobre. «On a dormi dans le camion d'un copain en novembre, et aujourd'hui, on est logés avec le 115 (samu social) dans un hôtel mais on ne sait pas combien de temps ça va durer», explique-t-il. «Tout le monde refuse de me donner un toit» , se désespère-t-il. 

Le DAL a appelé à une manifestation lundi au Val de Grâce si le président, qui doit exprimer ses voeux aux Français dimanche, ne répond pas à ses demandes d'ici là.

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