Une monnaie locale va bientôt voir le jour en Normandie. Elle circulera dans les cinq départements de la région : Calvados, Eure, Manche, Orne et Seine-Maritime, rapporte Les Echos.
L’objectif est de redynamiser l’économie locale, favoriser les échanges locaux en privilégiant le commerce de proximité et les circuits courts (vente directe entre le producteur et consommateur ou avec un seul intermédiaire). Un type de monnaies encouragé par la loi Hamon de juillet 2014 sur l’économie sociale et solidaire (ESS).
Comme l’explique Les Echos, cette future monnaie qui n’a pas encore de logo ni de nom, va tenter de s’installer dans un contexte particulier où d’autres monnaies locales circulent actuellement.
Au Havre, il est possible d’utiliser la monnaie locale baptisée «Le Grain». L’intérêt est de «promouvoir l’emploi local, le lien au territoire, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la solidarité entre les entreprises à taille humaine face à la grande distribution», est-il écrit sur le site consacré à cette monnaie.
A Rouen, la monnaie locale «L'agnel», apparue en 2015, s'échange en billets imprimés. La monnaie semble bien circuler puisqu' il y aurait aujourd'hui 100.000 agnels en circulation, selon le quotidien.
350.000 euros en 2018 pour développer la monnaie locale
«Nous avons engagé, dès juin 2016, avec les monnaies locales existantes et tous les partenaires du territoire, un travail partenarial et collaboratif pour la création de cette monnaie normande», a expliqué Hervé Morin, président de la région Normandie, aux Echos.
Question budget, le quotidien explique que la région a fait appel au cabinet Coreum pour estimer le montant du développement de cette nouvelle monnaie. La région a ainsi prévu 350.000 euros pour 2018 où un tiers sera réservé au déploiement numérique.
Qui dit numérique dit monnaie exclusivement digitalisée. Fini les billets et pièces qui coûtent trop cher. La monnaie sera «100% traçable et 100% sécurisée, carte de paiement et/ou application smartphone, grâce à un écosystème numérique que nous sommes en train de mettre sur pied», a informé Lyndia Lahalle, conseillère régionale, déléguée à l’économie sociale et solidaire, aux Echos.