En direct
A suivre

Présidentielle tchèque : Milos Zeman affronte un test difficile

Le président tchèque Milos Zeman (d) s'adresse aux membres du Parlement, le 10 janvier 2018 à Prague [Michal CIZEK / AFP] Le scrutin s'annonce difficile pour Milos Zeman. [Michal CIZEK / AFP]

Les Tchèques se rendent aux urnes vendredi et samedi pour choisir entre leur président sortant Milos Zeman, pro-russe et anti-musulman, légèrement favori, et ses rivaux pro-européens, plus libéraux.

Le scrutin s'annonce difficile pour le vétéran de la gauche de 73 ans qui brigue un second quinquennat. Parmi les huit autres candidats en lice, son principal rival est l'ancien chef de l'Académie des Sciences, Jiri Drahos. «Bien sûr que je suis nerveux», a admis M. Zeman, dans un entretien paru jeudi à la une du quotidien pragois Dnes.

Les sociétés tchèques de paris cotaient jeudi M. Zeman de 1,5 à 1,67 et M. Drahos de 2,75 à 2,95, un plus petit chiffre correspondant à une plus haute probabilité d'être élu.

Toutefois, selon un sondage réalisé début janvier, l'ex-patron de l'Académie des Sciences, 68 ans et en pleine forme, pourrait l'emporter au second tour, prévu les 26 et 27 janvier, avec 48,5% contre 44% au président sortant.

Hostile à l'immigration

M. Zeman, qui a refusé de participer aux débats électoraux, bénéficie du soutien des milieux ruraux et des travailleurs manuels. Dans un pays majoritairement hostile à l'immigration, il trouve un écho favorable quand il qualifie la crise migratoire d'«invasion organisée», et décrit les musulmans comme «impossibles à intégrer».

Centriste libéral, M. Drahos, est lui le candidat préféré des intellectuels et des habitants des grandes villes. Résolument pro-européen, il pense que Prague doit «jouer un rôle plus actif dans l'UE». Lors d'un débat télévisé diffusé jeudi soir, il a attaqué M. Zeman sur sa politique intérieure.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités