Douze jours après le début du mouvement de grève, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a appelé les surveillants de prison à prendre leurs «responsabilités» et «reprendre leur travail», ce vendredi 26 janvier, sur Europe 1.
Le «projet d'accord» que Nicole Belloubet a proposé jeudi 25 janvier pour mettre un terme à cette forte mobilisation sont, selon elle, «des propositions très sérieuses». «J’espère qu’il y aura une prise de responsabilité et de conscience, et que les surveillants pénitentiaires reprendront leur travail. C’est indispensable pour la sécurité de notre société», a-t-elle affirmé sur Europe 1.
Des sanctions vont être prises
Mais alors que les grévistes ne semblent pas décidés à arrêter le mouvement, la garde des Sceaux a assumé les premières sanctions prises par le gouvernement. En effet, les surveillants pénitentiaires font partie des rares professions, au même titre que les fonctionnaires de polices, les CRS, les militaires et les magistrats judiciaires, où les grèves et mobilisations sont interdites.
«Les surveillants ont un statut spécial qui est lié à la nature de leur fonction (…) Dans ce statut spécial, il n’y a pas le droit de grève. Il me semble donc naturel que les trentièmes de retenue soient opérés. Sur les sanctions, ce sont jusqu’à présent des sanctions avec sursis», a-t-elle rappelé au micro d’Europe 1.
La construction de 1.500 places dans des quartiers étanches, le menottage des détenus dangereux pour renforcer la sécurité des agents, font partie des mesures proposées par la ministre de la justice. Elle s’est également engagée à créer 1.100 emplois supplémentaires et a proposé 34 millions d’euros pour les indemnités, en complément de salaire pour les surveillants. Pourtant, ces mesures ne semblent pas encore suffisantes puisque deux des trois syndicats représentatifs de surveillants ont ainsi rejeté le projet.