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L'économie à la relance ?

La croissance française a atteint 1,9% en 2017. [Francois Mori/AP/SIPA]

Au cours des derniers mois, les signes positifs se sont multipliés. Mais le pays se heurte encore à de nombreux défis.

La croissance de retour. C’est ce qu'a confirmé l’Insee aujourd’hui dans sa première estimation dressant le bilan de 2017. Après plusieurs années de résultats décevants, la croissance a atteint 1,9%, soit son plus haut niveau depuis six ans. Ces résultats, comparées aux chiffres moroses de 2015 (1,2 %) et de 2016 (1,1 %), interviennent en outre au bon moment pour le président. Emmanuel Macron, lors du Forum économique mondial de Davos, la semaine dernière, avait ainsi assuré que la France était bel et bien de retour. 

Un optimisme partagé

La reprise, évoquée depuis plusieurs mois, s’appuie sur plusieurs signes avant-coureurs. Par exemple, l’optimisme des chefs d’entreprises dans l’Hexagone, mesuré tous les mois par l’Insee à travers le climat des affaires, s’est ainsi nettement amélioré en 2017. Il a même retrouvé, en novembre, son plus haut niveau depuis janvier 2008, avant la crise financière. Les différents projets de réformes lancés depuis la présidentielle ont, semble-t-il, séduit les patrons français. Autre indicateur, l’investissement des entreprises et des ménages, qui a été particulièrement dynamique l’année dernière. Les placements dans l’immobilier augmenteraient ainsi de 5,2 %, selon les dernières estimations de l’Insee, un chiffre inédit depuis 2006. 

D'autres éléments viennent  aussi confirmer cette tendance. C’est le cas du tourisme, puisque la France a conservé, en 2017, sa place de première destination au monde, selon l’Organisation mondiale du tourisme, avec près de 89 millions de visiteurs. De fait, «la croissance devrait être robuste et n’est en aucun cas un feu de paille», explique Mathieu Plane, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). 

D’autres challenges à relever

Malgré ces chiffres encourageants, l’économie française est encore convalescente. Au sein de l’UE, les chiffres français sont bien en dessous de la moyenne européenne, qui s’établirait autour de 2,3 % en 2017, selon les dernières estimations. Plusieurs points noirs subsistent, comme le déficit du commerce extérieur, qui a atteint,  sur les onze premiers mois de 2017,  60 milliards d’euros. La baisse importante de l’investissement public, depuis 2008, entache également la reprise. Le taux de chômage, enfin, «baisse lentement», indique Mathieu Plane et «devrait être affecté en 2018 par la fin de la prime à l’embauche et la baisse massive des emplois aidés : on annonce deux fois moins de créations d’emplois l’année prochaine». 

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