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Guide Michelin : les chefs Marc Veyrat et Christophe Bacquié obtiennent trois étoiles

Le chef étoilé Marc Veyrat le 27 novembre 2015 [JEAN-PIERRE CLATOT / AFP/Archives]

Les restaurants de Marc Veyrat, La Maison des Bois à Manigod, en Haute-Savoie, et de Christophe Bacquié, à l'hôtel du Castellet (Var), ont obtenu trois étoiles dans l'édition 2018 du guide Michelin France. 

Le chef Marc Veyrat décroche ainsi trois étoiles au guide Michelin, pour la troisième fois. Tandis que c'est la première fois que cette récompense suprême est décernée au restaurant de Christophe Bacquié, 45 ans. 

Marc Veyrat, 67 ans, est connu pour son chapeau noir et sa cuisine aux herbes sauvages. Plus au sud, Christophe Bacquié, né en 1972, concocte une cuisine méditerranéenne au restaurant de l'Hôtel du Castellet, à côté du célèbre circuit automobile, une table auréolée de deux étoiles depuis 2010.

Quinze jours après la mort du «pape» de la gastronomie Paul Bocuse, qui régnait sur sa table trois étoiles depuis plus d'un demi-siècle, un record, le michelin lui a rendu hommage au début de la conférence de presse d'annonce des résultats.

Quelque 200 chefs étoilés ont été conviés à l'événement, retransmis en direct sur les réseaux sociaux du groupe Michelin, et auquel le Premier ministre, Edouard Philippe, était attendu.

Disponible à partir du 9 février, le guide Michelin France, dont la sélection est réalisée à partir des visites d'inspecteurs anonymes, inaugure par ailleurs un système de parrainage pour accompagner les nouveaux étoilés. La marraine cette année est la chef Anne-Sophie Pic, seule femme à la tête d'un restaurant trois étoiles en France.

«Pression supplémentaire»

L'idée est d'«essayer de leur apporter mon éclairage pour les faire avancer sur des moments de doute qu'ils peuvent avoir, tout au long de cette année», a-t-elle déclaré à l'AFP.

«C'est à la fois très énergisant d'obtenir une étoile, mais c'est aussi une pression supplémentaire à laquelle on doit faire face, la peur de la perdre. C'est un peu un rouleau compresseur avec des réservations qui sont accrues, une exigence des clients supérieure», a-t-elle expliqué.

Le chef français Sebastien Bras le 21 septembre 2017 dans son restaurant Le Suquet, à Laguiole, au sud de la France [REMY GABALDA / AFP/Archives]
Le chef français Sebastien Bras le 21 septembre 2017 dans son restaurant Le Suquet, à Laguiole, au sud de la France

Une pression parfois mal vécue même par des chefs expérimentés, comme Sébastien Bras, à la tête du restaurant Le Suquet à Laguiole (Aveyron), qui a demandé en septembre à ne plus figurer dans le Michelin. La requête du chef aveyronnais de 46 ans, aux manettes du restaurant fondé par son père Michel, trois étoiles depuis 1999, a fait l'effet d'un coup de tonnerre.

Une telle demande de la part d'une table de ce niveau, sans changement de concept, était une «première» pour le guide, qui a finalement préféré se plier à la volonté du chef, au risque de voir son autorité questionnée.

Le Michelin reste une référence dans le monde de la gastronomie malgré les critiques et les polémiques dont il est l'objet régulièrement, et la concurrence des sites participatifs et de classements internationaux.

Il comptait 616 restaurants étoilés en 2017, dont 27 trois étoiles (un nouveau), 86 deux étoiles (12 nouveaux) et 503 une étoile (57 nouveaux). Sa version papier s'est vendue à quelque 52.000 exemplaires, selon Edistat, mais les consultations du site de Michelin Restaurants se comptent par millions, souligne Michelin.

Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin, à destination des automobilistes, le guide Michelin est désormais présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud et se décline en une trentaine d'éditions, avec les lancements prévus en 2018 des guides Taipei et Guangzhou (Canton).

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