Après treize années d’instruction, la première audience concernant l’effondrement du terminal 2E de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle (95), le 23 mai 2004, doit avoir lieu ce lundi au tribunal de grande instance de Bobigny.
Elle devrait notamment permettre de fixer la date à laquelle sera rendu le jugement. Quatre sociétés sont poursuivies dans l’affaire : le groupe Paris Aéroport, le constructeur et son bureau d’études, ainsi que l’entreprise qui était chargée de l’inspection et de la certification du bâtiment. Elles seront jugées pour «homicides et blessures involontaires».
Quatre voyageurs étrangers en transit avaient perdu la vie et sept personnes avaient été blessées, dont deux agents de la police aux frontières, lorsque le toit du terminal 2E s’était écroulé. La structure en béton armé, haute d’une trentaine de mètres, avait été inaugurée seulement onze mois auparavant.
Selon les experts, l’ouvrage était «très proche de la ruine dès sa construction», en raison d’un «manque d’attention à tous les niveaux de l’opération». Sa construction avait coûté environ 650 millions d’euros.