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Une victime du «violeur de la Sambre» raconte son calvaire

«Il m'a coupé la respiration et m'a mis un couteau sur la gorge», a raconté Michèle Rémy à Franceinfo.[JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP/ Photo d'illustration]

Agressée en 2002, l’une des victimes du violeur en série présumé de Pont-sur-Sambre, dans le Nord, a raconté à Franceinfo sa violente agression.

Michèle Rémy, employée de mairie âgée de 60 ans, fait partie des 19 victimes françaises de «viols» et «agressions sexuelles» commises par cet homme mis en examen. Elle a porté plainte il y a 16 ans, et les souvenirs sont toujours aussi douloureux.

«C'était le 7 ou le 8 février, c'était un vendredi», raconte Michèle à franceinfo. «J'allais travailler à la salle de sport. Quand j'ai refermé la porte, on m'a sauté sur le dos, par derrière. Il m'a coupé la respiration et m'a mis un couteau sur la gorge», explique-t-elle, très émue, au micro du média. «Il m'a dit 'tu fermes ta gueule sinon je te tue'. Il m'a attaché les mains, les pieds. J'ai eu peur», ajoute-t-elle.

«Il m'a carrément étranglée»

Michèle Rémy rapporte que l’homme, incontrôlable, la «tapait tout le temps». «Quand j'étais sur le dos, il m'a carrément étranglée», se souvient-elle. Michèle n'a pas été violée, car l’agresseur, interrompue par l’une des collègues de travail de sa victime, a fui en la poussant au passage. «Elle a allumé toutes les lumières. Il m'a lâchée, mais j'avais le haut tout ouvert», dit-elle.

Aujourd’hui, Michèle libère sa parole pour «être soulagée, tranquille». «Comme ça tout sera classé. Je n'étais pas bien hier, ni ce matin. Cela remue», indique-t-elle. «C'est une ordure, poursuit-elle, encourageant les autres victimes. Qu'elles parlent, qu'elles parlent, ça aidera les autres personnes et elles-mêmes. Elles seront délivrées. Qu'elles ne gardent pas ça pour elles».

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