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Pimkie : le plan de départs volontaires rejeté par les syndicats majoritaires

Les syndicats majoritaires de Pimkie ont rejeté le plan de départs volontaires de la direction [ / AFP/Archives] Les syndicats majoritaires de Pimkie ont rejeté le plan de départs volontaires de la direction. [ / AFP/Archives]

Les syndicats majoritaires CGT et FO ont annoncé lundi qu'ils rejetaient le plan de départs volontaires chez Pimkie (1.900 employés), deux mois après avoir contraint la direction à renoncer aux ruptures conventionnelles collectives permises par le nouveau code du travail.

Cette décision n'empêche pas toutefois Pimkie d'appliquer unilatéralement ce plan prévoyant 208 départs, mais elle fragilise les projets de la direction, désormais entre les mains de la Direction régionale des entreprises et de l'emploi (Direccte), qui devra homologuer ou non le plan de départs volontaires (PDV). L'examen portera en partie sur le fond, selon celle-ci.

Un PDV doit contenir «des mesures claires et précises tendant au reclassement des salariés dont le poste est supprimé», selon l'avocat spécialisé Sylvain Niel, directeur chez Fidal.

L'administration considérera-t-elle que c'est le cas ? C'est justement à cause, entre autres, de reclassements «insuffisants» que la CGT et FO ont refusé d'avaliser le plan de la direction. Ainsi, aucun reclassement n'est prévu au sein de la galaxie Mulliez (Décathlon, Leroy-Merlin, Fashion3 pour l'habillement).

La réorganisation doit affecter à la fois le siège, la logistique et les magasins, dont 37 sont promis à la fermeture avec 83 emplois en moins à la clé. Pour le justifier, la direction avait invoqué «des résultats déficitaires depuis 2015 et un chiffre d'affaires 2017 en baisse de 10%», parlant notamment de la concurrence du commerce en ligne.

FO Pimkie «refuse de participer à la grande braderie que (la direction) organise pour se séparer de ses salariés», a déclaré lundi un communiqué de la Fédération des employés et cadres FO publié sur Facebook.

La CGT avait annoncé dès la semaine dernière qu'elle ne signerait pas. Ce syndicat représente 28% des salariés aux élections internes, FO 24% tandis que la CFE-CGC et la CFDT représentent respectivement 24 et 22% d'entre eux.

Indemnités trop basses

«Nos grandes revendications ont été refusées», a déploré la leader cégétiste Valérie Pringuez. «Notamment, en signant cet accord, on donnait la possibilité de se séparer pour motif personnel de salariés non volontaires dont le poste serait supprimé, et de les laisser avec juste leurs yeux pour pleurer». Elle a aussi pointé, comme sa collègues déléguée FO Séverine Salperwick, des indemnités supra-légales «bien trop basses».

«Ceux qui partent recevraient moitié moins que leurs collègues partis dans un plan précédent en 2010, alors qu'ils ont plus d'ancienneté», a dénoncé Séverine Salperwick.

La direction de Pimkie a souligné auprès de l'AFP, lundi, que «les négociations avaient permis des avancées significatives pour l'amélioration des conditions initiales, que ce soit l'indemnisation, les congés de reclassement, l'aide à la formation...» Elle présentera donc son plan remanié vendredi au CE, a-t-elle ajouté.

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