Trafic de drogues en pleine rue, seringues laissées au sol... Les riverains du 10e déplorent une vie de quartier devenue difficile depuis l'ouverture de la salle de consommation à moindre risque (SCMR).
Une réalité que connait bien Alexandra Cordebard, la maire socialiste du 10e arrondissement de Paris, qui a annoncé qu’elle «travaillait à la création d'une maraude», spéficiquement dédiée aux toxicomanes, qui «démarrera à la fin du mois de mars».
Cette maraude «quasi-quotidienne» sera orchestrée par l’association Charonne, en marge du travail mené par l’association Gaia sur le terrain, et dans la salle de consommation à moindre risque.
Pour l’élue, il s’agit avant tout «d’orienter les toxicomanes vers des dispositifs de prise en charge» et de les mettre «en contact avec des travailleurs sociaux», alors que la plupart d'entre eux sont, selon elle, «de jeunes gens complètement désocialisés».
«La présence de toxicomanes à Paris est avérée et ancienne, et le fait de seulement le déplorer n’est pas efficace pour régler leur situation», assure Alexandra Cordebard qui préfère mener des actions concrètes.
Ce qui ne l'empêche pas d’avoir conscience des difficultés rencontrées par les riverains du quartier : «On est en train de mettre en place les outils pour la sécurité et l’amélioration du cadre de vie. L’extension de la ZSP a permis d’avoir une présence policière très renforcée et très visible. Ce quartier en avait besoin.»
1/2 Bonne réunion ce soir à la cellule d'écoute et d'évaluation de la ZSP 10-18. Si le déploiement policier est visible et positif, il reste cependant encore beaucoup à faire pour ramener sécurité et tranquillité dans notre secteur SCMR-Lariboisère-Gare du Nord.
— Riverains Lariboisière Gare du Nord (@LariboisiereGDN) 5 mars 2018
Par ailleurs, la maire a tenu à souligner que les récents vols et les faits de violence qui se sont récemment produits dans l’arrondissement n’étaient pas l’oeuvre de ces toxicomanes, bien incapables de mettre en place de tels stratagèmes.