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Marseille : un couple contraint de traverser l'hôpital avec son bébé mort dans les bras

L'hôpital a reconnu des «faits graves» et présenté des excuses. [BORIS HORVAT / AFP]

Un couple a vécu une terrible épreuve à l’hôpital de la Timone à Marseille. Après le décès de leur bébé, ils ont été contraints de traverser tout l’établissement pour emmener eux-mêmes le corps de leur fille à la chambre mortuaire.

Le 23 septembre, le couple avait déjà dû faire face à la mort de Lilou, leur nourrisson âgé de 3 jours, à la suite de problèmes cardiaques. Mais à la douleur de perdre un enfant, s’est ajouté un «grave dysfonctionnement de l’hôpital».

Un trajet d'un kilomètre

Deux heures après le décès de leur bébé, Marine et Julien apprennent de la brancardière qu’il y a un «souci» avec son transfert vers le dépositoire. «Le couffin où, normalement, le corps de notre fille aurait dû être posé, n’était pas disponible», explique la jeune femme à La Provence. Et l’employée ne parvient à joindre personne dans l’hôpital pour débloquer la situation.

Tant et si bien que la jeune maman décide d’emmener elle-même son défunt bébé jusqu’au dépositoire. C’est ainsi que Marine traverse tout l’hôpital, sur près d’un kilomètre, avec sa petite fille sans vie dans les bras.

Et le calvaire ne s’arrête pas là. A leur arrivée au dépositoire, le couple découvre que celui-ci est fermé et qu’aucun membre du personnel ne s’y trouve. Marine et Julien attendront une heure, sur le parking, près des poubelles. Lorsqu’une autre équipe arrive enfin pour ouvrir le dépositoire, le couple n’est pas autorisé à entrer et doit laisser leur nourrisson aussitôt. «Elle a été récupérée au milieu des poubelles et des rats tel un vulgaire colis que l’on va entreposer dans un coin. Nous voulions la veiller mais l’accès nous a été interdit. Ils nous ont abandonné comme ça, seuls sur un parking, en pleine souffrance», déplore la jeune femme.

Après avoir écrit un courrier à l’AP-HM (Assistance publique – Hopitaux de Marseille), le couple a été reçu par la direction de l’hôpital, qui leur a présenté des excuses. Reconnaissant des «faits graves» et des «dysfonctionnements», la Timone a également pris des mesures pour qu’un tel drame ne se reproduise pas.

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