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13 départements prêts à expérimenter le revenu universel

Le montant retenu n'a pas été arrêté, mais devrait être «au moins égal au montant actuel du RSA», soit 545 euros, selon l'IPP. Le montant retenu n'a pas été arrêté, mais devrait être «au moins égal au montant actuel du RSA», soit 545 euros, selon l'IPP. [© PHILIPPE HUGUEN / AFP]

L'héritage de Benoît Hamon ? Treize présidents de départements ont récemment lancé une concertation pour définir les contours d'une première expérimentation d'un revenu de base, versement mensuel unique issu d'une fusion de minima sociaux.

«Notre objectif est de repenser les dispositifs de lutte contre la pauvreté. Le revenu de base est un objet de curiosité qu'il faut expérimenter, car il peut être une réponse à l'amélioration de la question de la protection sociale», a ainsi déclaré la semaine dernière le président socialiste de la Gironde, Jean-Luc Gleyze, lors d'une conférence de presse.

«Le RSA n'est pas aujourd'hui une réponse»

Ce département est le premier à avoir envisagé de le tester dès 2016. Depuis, il a été rejoint par douze autres territoires, également à majorité de gauche : Ardèche, Ariège, Aude, Dordogne, Gers, Haute-Garonne, Ille-et-Vilaine, Landes, Lot-et-Garonne, Meurthe-et-Moselle, Nièvre, et Seine-Saint-Denis.

Pour ces élus, le revenu de base peut pallier les «limites» du Revenu de solidarité active (RSA), versé aux personnes sans ressources, qui n'a «pas résolu les problèmes de pauvreté».

D'autant que pour certaines personnes, telles que «les agriculteurs, les aidants familiaux qui doivent arrêter temporairement leur activité, les jeunes, les créateurs d'entreprises, le RSA n'est pas aujourd'hui une réponse, que le revenu de base pourrait apporter», a ajouté Jean-Luc Gleyze.

Différents scénarios à explorer

Avant une expérimentation, qui doit passer par une loi, les départements ont retenu 18 scénarios prenant en compte diverses fusions d'allocations, divers publics concernés (plus de 18 ans, plus de 21 ans, plus de 25 ans) ou des dégressivités de montant selon les revenus.

Tous vont faire l'objet d'une simulation par l'Institut des politiques publiques dans les prochaines semaines. Le montant retenu n'a pas été arrêté, mais il devrait être «au moins égal au montant actuel du RSA», soit 545 euros, a précisé Antoine Bozio, président de cet institut.

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