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Grève SNCF : «trafic normal» annoncé pour le TGV mardi

Les perturbations annoncées se rapprochent de celles enregistrées lors de la première séquence de grève mardi et mercredi derniers.[RAYMOND ROIG / AFP]

Alors que plusieurs cheminots ont manifesté ce lundi à Paris, en parallèle du trafic encore très perturbé, la SNCF a annoncé un trafic «peu perturbé» mardi dans toute la France.

Dans le détail, le trafic sera «normal» sur le réseau TGV et international. Quatre trains Transilien et TER sur 5 ainsi que 3 Intercités sur 5 circuleront. Ce lundi, seuls un TGV sur cinq, un Transilien et un TER sur trois et un Intercités sur six circulaient.

Le taux de cheminots grévistes était de 24,9% à midi, lundi 9 avril, a annoncé le groupe SNCF sur Twitter. Ce chiffre est en baisse par rapport à la semaine précédente : mardi 4 avril, 29,7% des employés de la compagnie ferroviaire devant travailler avaient pris part à la mobilisation.

Au coeur du conflit : la réforme de la SNCF portée par le gouvernement, qui prévoit la fin du recrutement au statut de cheminot, la transformation de l'entreprise publique en société anonyme à capitaux publics et l'ouverture du ferroviaire à la concurrence. Trois évolutions qui préfigurent une privatisation, craignent les grévistes, ce que dément le gouvernement.

Les syndicats dénoncent une «mascarade»

Si les grandes lignes de la réforme ne sont «pas négociables», Edouard Philippe s'est «ouvert aux discussions pour parler des modalités», dans un entretien au Parisien. Le Premier ministre, qui promet d'aller «jusqu'au bout» de sa réforme, a «bon espoir qu'à la fin, on s'entende». Pour les syndicats, la concertation est «une mascarade» et ils l'estiment au point mort.

La dernière séance, vendredi, a exacerbé les tensions, les syndicats appelant à la sortie à amplifier le mouvement de grève. «Il n'y a pas eu de négociation» véritable sur le projet du gouvernement, a déploré Laurent Brun de CGT Cheminots après la rencontre. Florent Monteilhet de l'Unsa en est sorti «très inquiet et agacé», tandis qu'Erik Meyer de SUD Rail a jugé «inacceptable» la tournure de la réunion. Didier Aubert de la CFDT a estimé que le gouvernement avait "besoin d'une nouvelle démonstration" de force.

La CGT n'exclut pas de prolonger le mouvement «au-delà du mois de juin». SUD Rail est partisan d'une grève reconductible chaque jour au lieu de la grève deux jours sur cinq décidée par l'intersyndicale.

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