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Attentat de Magnanville : remise en liberté des quatre dernières personnes gardées à vue

L’enquête ouverte cherche notamment à comprendre pourquoi le meurtrier, Larossi Abballa, a ciblé précisément ce couple de fonctionnaires. [AFP]

Les gardes à vue des quatre personnes interpellées lundi dans l'assassinat de deux policiers à Magnanville a été levée, «en l’absence d’élément suffisamment incriminant à ce stade», selon les informations de franceinfo de source judicaire.

Ces quatre personnes placées en garde à vue était une policière, major de police des Yvelines et ancienne déléguée départementale du syndicat Alliance, sa fille de 29 ans, son fils de 26 ans et une amie de sa fille. La garde à vue de deux autres personnes avait déjà été levée.

6 personnes arrêtées

La police avait procédé à l'interpellation de six personnes, dont une policière et sa fille, dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat d'un policier et de sa compagne par un jihadiste dans leur pavillon de Magnanville en juin 2016.

Ces arrestations, qui visaient à établir comment le tueur Larossi Abballa a choisi ses victimes et trouvé leur adresse, relancent un dossier déjà chamboulé en décembre par la mise en examen surprise d'un possible complice du jihadiste.

Les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire ont interpellés dans les Yvelines trois femmes et trois hommes. Ces interpellations visent notamment une ex-déléguée départementale du syndicat policier Alliance ainsi que des membres de son entourage, selon des sources proches du dossier, confirmant ainsi une information du journal L'Express.

Si la policière ne serait pas directement mise en cause par l'enquête, il en serait autrement de sa fille, présentée comme «radicalisée» et amie d'une jeune femme de 25 ans, qui a été extraite lundi de prison pour être également placée en garde à vue dans ce dossier, selon une de ces sources.

Cette jeune femme, qui avait été hébergée au printemps 2016 par la famille de la policière, est écrouée depuis sa mise en examen en octobre dans une enquête antiterroriste distincte. Elle y est soupçonnée d'avoir hébergé une candidate au jihad en zone irako-syrienne, a ajouté cette source. Son frère, âgé d'une trentaine d'années, fait aussi parti des personnes gardées à vue.

Pour l'heure, les enquêteurs s'intéressent davantage à la fille de la policière qu'à sa mère, actuellement en poste au Centre de rétention administrative de Plaisir (ouest de Paris), selon une autre source proche de l'enquête. «Je la connais, je la vois mal tomber là-dedans, je tomberais des nues», a réagi auprès de l'AFP Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d'Alliance.

Selon lui, la policière avait démissionné de ses fonctions pour ne pas entacher l'image du syndicat, après la révélation en interne d'une perquisition diligentée à son domicile car elle avait hébergé une femme fichée S. (pour Sûreté de l'état), à une date non précisée.

L’enquête ouverte cherche notamment à comprendre pourquoi le meurtrier, Larossi Abballa, a ciblé précisément Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans et sa compagne Jessica Schneider, 36 ans. Le 13 juin 2016, ces derniers avaient été assassinés à coups de couteaux sous les yeux de leur fils de 3 ans et demi.

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