Une retraitée aujourd'hui âgée de 76 ans a perçu plus de 162.000 euros en 23 ans au nom de la pension retraite de sa mère, pourtant décédée depuis de nombreuses années.
Une arnaque au long cours qui va conduire cette retraitée au tribunal, où elle va prochainement être jugée pour escroquerie par le parquet de Marseille.
Le pot aux roses a finalement été découvert par la Caisse d’assurance retraite et de la Santé au travail (CARSAT).
Au cours d’un contrôle effectué en 2015 par des agents en raison d’une situation jugée «anormale», l’auteure de l’escroquerie déclare que sa mère, née en 1914 et qui serait alors âgée de 101 ans, est «en vacances dans son pays d’origine, au Montenegro», selon les informations du journal Le Point.
En réalité, cette dernière est morte il y a plus de vingt ans, en 1993, mais sa fille n’a jamais déclaré ce décès afin de bénéficier de sa pension retraite.
Un appartement et un chalet
Inquiète de ce contrôle, la retraitée va alors falsifier un certificat de décès pour le faire passer pour celui de sa mère, de crainte d’être démasquée. «Elle a falsifié un certificat de décès d'un de ses proches afin de faire croire que sa mère était morte le 25 septembre 2015. Elle est finalement passée aux aveux devant les policiers de la brigade de lutte contre les fraudes de la sûreté départementale», raconte ainsi une source de l’affaire à l’hebdomadaire.
Au cours de ces aveux, elle aurait ainsi reconnu avoir touché plus de 500 euros par mois durant 23 ans, au nom de la pension retraite de sa mère. «En tout, elle a indûment touché plus de 162.000 euros», détaille Le Point. Assez pour «acquérir un appartement dans la cité phocéenne ainsi qu’un chalet dans les Alpes-de-Haute-Provence».
La retraitée va être prochainement jugée devant le tribunal de grande instance, pour des faits d’escroquerie.