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NDDL : Hulot présidera la rencontre à Nantes entre la préfète et les zadistes

Les autorités ont laissé jusqu'au 23 avril aux occupants pour régulariser leur situation. [CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot présidera mercredi après-midi à Nantes la rencontre entre la préfète des Pays de la Loire et une délégation d'occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, a annoncé la préfecture.

Nicole Klein rencontre ce mercredi ces occupants et les représentants d'associations anti-aéroport dans l'espoir de trouver une «porte de sortie» au conflit, après plus d'une semaine d'opérations de gendarmerie sur le site.

La rencontre se tiendra à 14H30 en préfecture, à Nantes, a annoncé mardi Mme Klein à l'AFP. Plusieurs personnes interpellées dimanche dans la zone de Notre-Dame-des-Landes et lors de la manifestation samedi à Nantes en soutien aux zadistes, ont été condamnées mardi en comparution immédiate à des peines de prison par les tribunaux correctionnels de Nantes et Saint-Nazaire.

Le 23 avril, date butoire

«Le mouvement (d'occupation) a décidé hier (lundi) de répondre à la proposition de la préfète», ont déclaré à l'AFP plusieurs occupants, alors que se poursuivaient sur le site, et pour le neuvième jour, les opérations de la gendarmerie, dont le déblaiement des deux principaux axes routiers. Les autorités ont laissé jusqu'au 23 avril aux occupants pour régulariser leur situation.

«Nous répondons à cette invitation, mais en posant clairement que cet ultimatum du 23, qui est un temps très très court, ce ne sont pas du tout des conditions pour un véritable dialogue. Cela ressemble plus à un couperet», a estimé une occupante, utilisant le prénom générique «Camille».

Le chef de l'Etat Emmanuel Macron avait affirmé dimanche soir qu'«à l'issue» du délai du 23 avril, si les zadistes n'avaient pas déclaré leurs projets agricoles, «tout ce qui doit être évacué sera évacué».

Une déclaration trop restrictive pour les zadistes

Aucun occupant de la ZAD n'avait «pour l'instant» rempli le formulaire de régularisation de la préfecture, «de la même manière que personne n'avait souhaité signer des conventions individuelles» avant l'opération d'expulsions sur la ZAD, a souligné un occupant. Cette déclaration d'intention doit comporter l'identité du porteur de projet, une adresse, un numéro de téléphone, d'éventuels diplômes ou expériences professionnelles, ainsi qu'une présentation succincte du projet et des parcelles concernées. «Ce qu'on nous propose, c'est un format qu'on juge trop individuel.

Il faut de la part de l'Etat une ouverture à des projets qui ne soient pas purement agricoles et qu'il y ait une possibilité, dans la manière dont seront passées les conventions, qu'il n'y ait pas de morcellement du territoire», a explicité un zadiste. «Nous, on continue à défendre une vision collective, ce qui ne veut pas dire qu'on n'est pas prêts à avoir des cadres légaux, à être régularisés», a-t-il poursuivi.

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