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Ouverture d'une enquête après le décès d'une patiente soignée dans un cabinet dentaire «low cost»

La septuagénaire subissait une intervention chirurgicale sous anesthésie au centre Dental Access de Cannes, quand elle a fait un arrêt cardiaque.[PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Après avoir été contacté par l'ARS, le parquet de Grasse (Alpes-Maritimes) vient d'ouvrir une enquête sur le décès en mars dernier d'une patiente de 75 ans, à Cannes.

La septuagénaire subissait une intervention chirurgicale sous anesthésie au centre Dental Access de Cannes, le 24 mars, avant de faire un arrêt cardiaque. Réanimée sur place, elle est morte deux jours plus tard à l'hôpital, avait révélé Nice Matin.

L'Ordre des chirurgiens-dentistes a saisi l'Agence régional de santé (ARS) dès le 29 mars. L'ARS a ordonné le 6 avril l'arrêt provisoire des activités de Dental Access. «Pour l'heure, aucun lien de causalité n'est établi entre les soins dentaires et le décès», a indiqué à l'AFP Me Sophie Jonquet, l'avocate du centre dentaire «low cost». «Cela est important pour la famille mais également pour Dental Access et les praticiens qui y officient», a-t-elle ajouté.

La famille de la patiente a été entendue par la procureure de Grasse, Fabienne Atorzi. L'enquête pourrait déboucher sur des mises en cause pour homicide involontaire, omission de porter secours, ou encore exercice illégal de la profession de dentiste. La section de recherches de la gendarmerie de Cannes tentera également de déterminer les conditions d'exploitation du centre dentaire Dental Access, selon la procureure.

La présidente de Dental Access dénonce un «harcèlement»

Dental Access dénonce «l'utilisation nauséabonde du décès de la patiente reliée à la pratique "low cost" de Dental Access» et rappelle que ses centres de santé sont «l'objet d'incessants contrôles administratifs de l'ARS, sur demande de l'Ordre des chirurgiens-dentistes, dont les résultats (...) ne mènent à aucune sanction ou interdiction».

La présidente de Dental Access, Lyssia Chanaï, appelle, dans un communiqué, «l'ensemble des hautes autorités de santé» à «faire cesser le harcèlement subi par son centre et plus largement pas les centres de santé dentaire, afin de laisser les praticiens exercer leur métier».

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