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ePrix de Paris : Jean-Eric Vergne, une deuxième chance en Formule E

Le pilote français Jean-Eric Vergne au volant de sa Techeetah lors des qualifs pour l'épreuve de Rome du championnat du monde de Formule E, le 14 avril 2018  [Andreas SOLARO / AFP] Le pilote français Jean-Eric Vergne au volant de sa Techeetah lors des qualifs pour l'épreuve de Rome du championnat du monde de Formule E, le 14 avril 2018. [Andreas SOLARO / AFP]

L'ancien pilote de Formule 1 français Jean-Eric Vergne, écarté de la catégorie reine en 2014, a trouvé un second souffle en Formule E et aborde «sa» course à domicile, l'ePrix de Paris samedi, en quête d'un premier sacre mondial.

«Le moment le plus difficile de ma carrière a été de quitter la Formule 1 pour aller en Formule E», confiait le Parisien, qui a évolué en F1 entre 2012 et 2014 avec Toro Rosso, lors d'une interview à l'AFP fin mars.

«Avec le recul, je pense que c'était la meilleure chose qui pouvait m'arriver», poursuit toutefois le pilote de l'écurie chinoise Techeetah, qui compte 18 points d'avance au classement mondial avec cinq manches à disputer.

«Dans toute situation difficile ou négative, il y a toujours du positif à retirer. La différence se joue dans le fait d'arriver à l'extraire. J'ai vite changé ma mentalité et mon état d'esprit», ajoute celui qui, par le passé, disait préférer être pilote d'essais chez Ferrari - son rôle entre 2015 et 2017 - que titulaire dans une équipe de bas de tableau en F1.

«J'ai aussi eu la chance d'arriver au bon moment dans la Formule E», dès sa saison inaugurale en 2014-2015, raconte Vergne, qui a eu 28 ans mercredi.

Toro Rosso venait alors de le remercier après 58 GP et deux sixièmes places pour meilleur résultat (Canada 2013 et Singapour 2014) pour faire place au jeune prodige néerlandais Max Verstappen. Et les portes de l'écurie soeur Red Bull étaient closes.

«Au bon moment en Formule E»

Le pilote français de l'écurie chinoise de Formule E  Jean-Eric Vergne se dirige vers le podium après sa 3e place à Hong Kong, le 2 décembre 2017 [ISAAC LAWRENCE / AFP/Archives]
Le pilote français de l'écurie chinoise de Formule E Jean-Eric Vergne se dirige vers le podium après sa 3e place à Hong Kong, le 2 décembre 2017 [ISAAC LAWRENCE / AFP/Archives]

«JEV» intègre alors les rangs d'Andretti Autosport en Formule E en remplacement de son compatriote Franck Montagny et boucle sa première saison à la septième place au Championnat, puis la suivante à la neuvième avec DS Virgin Racing​​.

Il conserve un pied sur les paddocks de F1 en devenant pilote d'essais puis de réserve pour Ferrari. «J'ai dû rouler une fois avec la monoplace, donc ce n'est pas quelque chose qui m'intéressait réellement», dit-il aujourd'hui.

En 2016, le natif de Pontoise, qui a découvert le karting sur la piste de ses parents en région parisienne, n'est toutefois pas retenu au sein de la nouvelle écurie américaine Haas, motorisée par Ferrari.

C'est alors que débute l'aventure Techeetah, écurie qu'il contribue à créer. «J'ai fait partie de toutes les décisions logistiques qui ont été mises en place au début», dit Vergne, qui se classe cinquième pour sa première saison avec l'équipe chinoise, en 2016-2017.

Après sept courses, le cru 2017-2018 s'annonce son meilleur en date : une performance pour «l'équipe avec le plus petit budget et la seule qui n'a aucune journée de test».

«Bien là où je suis»

Des mécaniciens s'affairent autour de la Formule E du pilote de l'écurie chinoise Techeetah Jean-Eric Vergne, sur le circuit de Rome, le 14 avril 2018 [Andreas SOLARO / AFP/Archives]
Des mécaniciens s'affairent autour de la Formule E du pilote de l'écurie chinoise Techeetah Jean-Eric Vergne, sur le circuit de Rome, le 14 avril 2018 [Andreas SOLARO / AFP/Archives]

«On est obligé de réfléchir d'une manière différente et travailler plus», explique Vergne, qui affiche à son compteur deux victoires, un podium et trois pole positions. «On a une voiture sous-développée. On est devant parce qu'on fait moins d'erreurs que les autres et qu'on maximise notre week-end.»

Aujourd'hui, le Français ne rêve plus de retrouver la F1, conscient des chances minimes qu'il a de réintégrer la catégorie reine, en dépit de l'arrivée surprise fin 2017 chez Toro Rosso du Néo-Zélandais Brendon Hartley, évincé de la filière de jeunes pilotes Red Bull en 2010 pour faire place à... Vergne.

«Ce serait stupide de dire non à une offre de Mercedes ou Ferrari, mais je ne pense pas que ça arrive, je suis assez lucide là-dessus, lâche-t-il avec un sourire. Je suis extrêmement bien là où je suis, je ne pense pas retourner en F1 dans une équipe et devoir ramener dix ou douze millions d'euros, comme pas mal de pilotes le font, juste pour pouvoir avoir un volant.»

Jean-Eric Vergne reste cependant proche de la Formule 1. TF1 l'a choisi comme consultant pour commenter les quatre Grand Prix qu'elle diffusera cette année. Une expérience qu'il connaît déjà puisque, l'année dernière, il a commenté le GP de Monaco sur C8.

Samedi à 16h00, «JEV» prendra tout près de chez lui, aux Invalides, le départ du troisième ePrix de Paris avec l'objectif de s'y imposer pour la première fois.

Il lui faudra pour cela contenir les assauts de son dauphin au Championnat, le Britannique Sam Bird (DS Virgin Racing), vainqueur de la manche précédente à Rome, où Vergne a limité la casse en terminant cinquième après être parti huitième sur la grille.

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