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1er Mai à Paris : «En aucune façon il n'y a eu défaillance de l'Etat», estime Edouard Philippe

Face aux critiques, le préfet de police de Paris a rappelé que 1.500 policiers étaient mobilisés pour la manifestation. [ALAIN JOCARD / AFP]

Edouard Philippe a assuré mercredi 2 mai qu'il n'y avait pas eu «défaillance de l'Etat» concernant les violences du 1er mai à Paris.

Le Premier ministre n'a toutefois pas «exclu» de demander également la dissolution «d'associations», pour éviter de nouvelles violences comme celles qui ont émaillé la manifestation parisienne du 1er mai.

«On peut dissoudre une association de fait. Je n'exclus pas que nous ayons à prendre ce genre de décisions (...) Je ne m'interdis en rien de (le) proposer au président de la République de le faire», a expliqué Edouard Philippe en marge d'un déplacement dans le Cher. Le FN avait notamment demandé mardi la dissolution de «milices d'extrême gauche».

Un risque sous-estimé ?

La progression de la manifestation du 1er mai avait été interrompue par l’arrivée de 1.200 individus cagoulés, membres des «black blocs». Ces derniers avaient alors causé d’importantes dégradations dans le quartier et jeté des projectiles en direction des forces de l’ordre, qui avaient répliqué avec des lanceurs d’eau et du gaz lacrymogène.

Au total, 31 commerces avaient été saccagés et six véhicules incendiés par les casseurs. Le bilan humain fait état quant à lui d’un blessé léger parmi les forces de l’ordre.

Quelques heures après ce déchainement de violences, de nombreuses personnalités politiques ont pointé la responsabilité des autorités, les accusant d’avoir sous-estimé les risques. Marine Le Pen a ainsi dénoncé le «laxisme du pouvoir» tandis que Laurent Wauquiez a évoqué la «faillite de l’Etat régalien».

Interrogé sur France Info ce mercredi 2 mai, le chef de file du PS Olivier Faure a réclamé une commission d’enquête parlementaire. «La question qui est posée aujourd’hui, c’est pourquoi les forces de l’ordre ont tardé à intervenir», a-t-il ajouté.

1.500 policiers mobilisés

Sur ce point, le préfet de police de Paris Michel Delpuech a expliqué que lorsque les dégradations ont commencé, «il y avait au moins un millier de personnes entre eux (les casseurs) et les forces de l’ordre. On ne pouvait pas intervenir». «Nous voulions éviter à la fois parmi les manifestants, mais aussi parmi les forces de l’ordre, qu’il y ait des blessés voire des morts», a renchéri de son côté le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.

Interrogé sur France Inter ce mercredi, le préfet de police a également assuré que le dispositif était suffisant, rappelant que 1.500 policiers étaient mobilisés. Il a par ailleurs précisé que 283 personnes ont été interpellés au total, dont 109 étaient encore en garde à vue ce jour.

Gérard Collomb a toutefois promis de mobiliser davantage les forces de l’ordre pour les manifestations à venir. «On va s’adapter. Pour les prochaines manifestations, il y aura encore plus de forces de l’ordre avec la volonté cette fois-ci de séparer totalement les manifestants de ceux qui veulent casser», a-t-il souligné.

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