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Castration chimique des prédateurs sexuels : Laurent Wauquiez veut une loi

En 2009 déjà, la même démarche avait été entreprise par la droite sous l'impulsion de Michèle Alliot-Marie alors garde des Sceaux.[AFP]

Après le meurtre d’Angélique, adolescente de 13 ans, par un homme déjà inscrit au Fijais (Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles), Laurent Wauquiez, président des Républicains, a soumis l’idée d’imposer la «castration chimique» pour les «prédateurs sexuels».

«Les prédateurs sexuels doivent soit subir une castration chimique, soit rester en prison. Il faut ouvrir la possibilité pour le juge de rendre obligatoire la castration chimique. Cela consiste en une injection de produits, à peu près tous les trois mois, pour diminuer les hormones et les pulsions sexuelles. C'est un traitement réversible. Cela permet de diminuer de manière très importante le risque qu'un violeur récidive», a-t-il dit mercredi.

Laurent Wauquiez a ensuite précisé son point de vue : «Aujourd'hui, la castration chimique se fait à la demande du violeur lui-même, c'est absurde. Il faut que le juge puisse l'imposer au violeur, avec un accompagnement médical et psychiatrique. Et si le violeur refuse, alors il devra rester en prison, en rétention de sûreté. Les Républicains déposeront une proposition de loi pour défendre cette mesure».

En 2009 déjà, la même démarche avait été entreprise par la droite sous l'impulsion de Michèle Alliot-Marie alors garde des Sceaux. Soumise aux votes des parlementaires, la proposition avait fini par être retirée par le Sénat.

Une telle mesure n'a pas manqué de faire réagir. Car psychiatres et magistrats semblent plutôt s’accorder pour dire que la castration chimique ne garantit pas le risque 0 de récidive. «Ca ne peut pas être le remède miracle parce que c’est très particulier, et le passage à l’acte de ces personnes doit être évalué », a expliqué à RTL Virgine Duval, présidente de l’USM (Union syndicale des magistrats).

En Turquie, le ministre de la Justice local a récemment émis sa volonté d’appliquer la castration chimique aux auteurs d’agressions sexuelles sur mineures. «Les tribunaux décideront de la mise en œuvre et de la durée de la castration chimique pour supprimer ou réduire le désir sexuel», a déclaré Abdülhamit Gül, ministre de la Justice. La même mesure est déjà appliquée en Indonésie.

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