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Des cheminots sèment la panique en tentant d'envahir plusieurs gares parisiennes

Quelque 200 membres du syndicat Sud-Rail, munis de fumigènes allumés, ont envahi la gare Montparnasse, à Paris. [Capture twitter / @ClementLanot]

Alors que le Premier ministre Edouard Philippe reçoit, ce lundi 7 mai, un à un les syndicats de la SNCF opposés à la réforme de la compagnie, des cheminots ont tenté, en début d'après-midi, d'envahir la gare Montparnasse, à Paris.

La scène, relayée sur les réseaux sociaux, montre que les CRS sont intervenus pour les repousser dans un face-à-face très tendu et parfois violent.

Un mouvement de panique

Ce sont quelque 200 membres du syndicat Sud-Rail, qui, munis de fumigènes allumés, en sont à l'origine.

Il ont fait irruption dans la gare, située dans le 14e arrondissement de la capitale, aux alentours de 13h30, créant un mouvement de panique.

Les CRS, d'abord pris de court, ont dû ensuite intervenir en faisant usage de leurs matraques et de leurs boucliers pour pouvoir les repousser.

Puis, au bout d'une demi-heure, police et manifestants se sont fait face dans un climat électrique sur le parvis de la gare.

Des chants hostiles à la police tels que «tout le monde déteste la police», «cassez-vous», «cheminots en colère, on va pas se laisser faire» ont été entonnés par les grèvistes, avant que la manifestation se disperse peu après 14h30.

Quelques CRS sont toutefois restés postés encore une demi-heure devant la gare, avant de lever le camp, vers 15h.

«On va durcir le ton pour de vrai maintenant»

Interrogé par l'Agence France-Presse, Anasse Kazib, délégué Sud-Rail Paris-Nord, a expliqué que cette action était «une manière de radicaliser le mouvement».

«On va durcir le ton pour de vrai maintenant. Ceux qui veulent suivre, ils suivent, et ceux qui veulent pas suivre et continuer à aller chercher des amendements, qu'ils se fassent plaisir !», a-t-il ajouté.

«C'est inadmissible qu'on n'ait pas le droit d'entrer dans une gare. Est-ce qu'on matraque des policiers quand ils veulent entrer dans un commissariat ?», s'est-il par ailleurs emporté.

Poursuite du mouvement dans d'autres gares 

Après 14h30, les manifestants se sont alors rabattus sur la Gare de l'Est avant de rallier le hall de la Gare du Nord, à quelques centaines de mètres de là. Les CRS ont entouré les quelque 150 manifestants, parmi lesquels figuraient de nombreux cheminots rejoints, entre autres, par le député de la France insoumise Eric Coquerel et des étudiants.

Ils chantaient «Siamo tutti antifascisti» (nous sommes tous anti-faschistes, Nldr), scandaient «anti, anti, anti-capitalistes» ou encore «La gare, elle est à qui ? Elle est à nous».

Vers 16h30, les manifestants demeuraient encerclés, et ce, depuis plus d'une heure. Contactée, la SNCF a indiqué qu'il n'y avait pas «d'impact» sur le trafic des trains. La grève à la SNCF est entrée la semaine dernière dans son deuxième mois. Lundi, le Premier ministre Edouard Philippe recevait les syndicats et a promis de nouvelles «discussions en mai» avec les organisations de salariés.

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