En direct
A suivre

Mort de Naomi : les parents veulent que «justice soit faite» pour leur fille «aimée de tous»

Les proches de Naomi, décédée le 29 décembre 2017 après avoir été raillée par une opératrice du Samu, ont réagi devant la presse ce jeudi. 

Les parents de la jeune mère de famille ont indiqué vouloir «que justice soit faite» pour Naomi, «aimée de tous».

Les parents de Naomi Musenga et une de ses soeurs réunis devant les journalistes ont notamment mis en cause la direction de l'hôpital qui aurait tardé à admettre la défaillance dans la prise en charge de la jeune femme. 

Quant à l'enregistrement polémique de la conversation téléphonique entre l'opératrice du Samu et Naomi, dont la famille a fait la demande devant l'absence de réponse de l'hôpital, elle explique y avoir eu accès début avril . 

L'absence de réponse

«Qui est cette dame ? Qui sont-elles ?» a rectifié la Mme Musenga, rappelant le rôle de la première opératrice des pompiers qui a transmis l'appel de Naomi à l'employée du Samu, celle que l'on entend le plus sur l'enregistrement publié par Heb'di. «Pourquoi on n'a pas répondu à son appel ?», a interogé le père qui s'est dit «très choqué». 

Les parents de Naomi Musenga s'interrogent aussi sur la responsabilité de l'hôpital. Le directeur des hopitaux universitaires de Strasbourg n'a reçu la famille de Naomi Musenga qu'en début mai, ont-ils indiqué.

Quand on leur demande si la mort de Naomi a été «banalisée», la mère de la défunte répond par l'affirmative. En revanche, elle ne s'est pas prononcée sur une éventuelle tentative d'«étouffement de l'affaire» par l'établissement, évoquée par un journaliste. 

L'autopsie en question

Les parents de la jeune femme ont questionné en particulier les conditions de la pratique de l'examen post-mortem. «Pourquoi l'autopsie n'a pas été faite à temps ?», a interrogé sa mère. 

«Pourquoi a-t-on laissé le corps de ma fille en putréfaction comme ça ? D'après ce que l'on sait, il est resté à la réa (service de réanimation, ndlr)», s'est également plaint le père. En effet, l'autopsie du corps de Naomi Musenga a été effectuée cinq jours après le décès. «Qu'est-ce qui a tué ma fille ? Qu'on nous donne la réponse sur ça ?», a conclu la mère de la jeune femme. 

La famille touchée  par les nombreuses réactions

Le père de Naomi Musenga a, par ailleurs, tenu à remercier les journalistes et les internautes pour avoir réagi et avoir relayé l'affaire. La mère a affirmé que ces réactions représentaient une «main tendue» et «un soulagement» qui leur avaient permis de ne «pas se sentir seuls»

La famille a annoncé plus tôt qu'elle allait porter plainte à nouveau pour se constituer partie civile. Deux autres enquêtes administratives ont été diligentées par l'hôpital et par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités