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Mort de Naomi : victimes de menaces, plusieurs agents du Samu portent plainte

A Strasbourg, une trentaine d’appels malveillants ont été reçus au 15 mercredi.

Après la mort de Naomi, des opérateurs du Samu sont victimes un peu partout en France d’une vague de haine et de violences verbales, malgré les appels au calme de la famille de la victime. Plusieurs agents ont décidé de porter plainte.

«Des agents du Samu ont porté plainte», a déclaré la direction des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) à l'AFP, après avoir reçu des menaces, à la suite du décès de Naomi Musenga, dont l'appel au Samu avait été pris à la légère. La direction ne souhaite toutefois pas communiquer plus de détails sur le nombre de plaintes et les motifs, pour des raisons de confidentialité. «Un agent, qui s'est fait agresser verbalement, a déposé plainte», a confirmé une source syndicale à l'agence de presse. 

Sur France Bleu Alsace, Sylvain Poirel, délégué CGT, a par ailleurs indiqué que vendredi «quatre agents ont été menacés directement sur les réseaux sociaux et une sur les quatre n'a pas pu rentrer chez elle par crainte de représailles d'individus présents sur le lieu de son domicile».

Les menaces ont principalement été proférées à Strasbourg, où la jeune femme est morte, mais aussi à Bayonne. Le Samu bayonnais a en effet été la cible d’une campagne d’appels insultants et malveillants menée par un seul et même individu décrit comme «très agressif» par les opérateurs téléphoniques.

Des informations personnelles dévoilées

«Il nous disait que l’on était responsables de la mort de Naomi. Ce n’est pas quelque chose de singulier, ça se passe un peu à droite, à gauche en France», explique à France Bleu le docteur Tarak Mokni, chef du service au centre hospitalier de Bayonne. L’homme n’a pas mis longtemps avant d’être identifié. Il a été interpellé ivre, placé en cellule de dégrisement puis mis en garde à vue.

A Strasbourg, c’est une trentaine d’appels malveillants qui ont été reçus au 15 mercredi. Sur les réseaux sociaux, les menaces se multiplient à l’égard des membres du Samu strasbourgeois, notamment contre l’opératrice s’étant moquée de Naomi Musenga. Des informations personnelles ont même été dévoilées.

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