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Mort de Naomi : qu'est-ce qu'un syndrome de défaillance multiviscérale ?

Plusieurs causes peuvent expliquer le déclenchement du SDMV.[AFP]

Le rapport de l’autopsie pratiquée sur la dépouille de Naomi Musenga, victime de dysfonctionnements dans sa prise en charge par le Samu, indique que la jeune femme a succombé à un syndrome de défaillance multiviscérale (SDMV) sur choc hémorragique.

En clair, plusieurs organes de Naomi se sont arrêtés de fonctionner dans un laps de temps rapide. Plusieurs causes peuvent expliquer le déclenchement du SDMV : état de choc, infection, brûlure, anorexie, intoxication, maladie métabolique…

Quatre niveaux de gravité permettent de déterminer la progression du syndrome au sein de l’organisme de la personne atteinte. Le dernier, le plus grave, correspond à l’installation d’une ischémie, soit l’arrêt ou l’insuffisance de la circulation sanguine dans un ou plusieurs organes. Son apport en oxygène et l’élimination de ses molécules toxiques sont alors interrompus. Dans certains cas, le SDMV conduit à un AVC.

Face à l’urgence, une prise en charge très rapide du patient de la part des services médicaux est alors nécessaire pour lui éviter une mort certaine. Ce qui n’a manifestement pas été le cas pour Naomi Musenga auscultée par SOS Médecins cinq heures après son appel passé au SAMU. Toujours consciente à l’arrivée des secours, la jeune femme a été conduite aux urgences de l’hôpital de Strasbourg, où elle a été victime d’un arrêt cardiaque. Naomi a finalement été transférée au service de réanimation où elle est morte à 17h30.

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