Alors que les salariés grévistes de l'opérateur Smovengo – chargés du déploiement du nouveau Vélib' – sont sur le point d'être licenciés, ces derniers ont annoncé ce lundi 11 juin qu'ils saisissaient les prud'hommes.
En grève depuis mi-avril, une trentaine de salariés avaient été convoqués dès la semaine dernière, pour un entretien individuel. Entretien – qui faisait état d'un éventuel licenciement – refusé par grévistes, qui souhaitaient être reçus «collectivement».
Nous sommes "enfin" LICENCIÉS ! Une décision scandaleuse et illégale. #Smovengo, en force, se substitue donc au juge qui pourtant a légitimé notre grève. Mais qui est le juge dans cette affaire ? Smovengo ou le juge ? Nous n'en resterons pas là ! #Velibgate #Velib #presse #paris pic.twitter.com/Y9V4JTWOII
— Agents Vélib en grève ! (@smovengreve) 11 juin 2018
Depuis, vingt-quatre d'entre eux ont reçu une lettre de licenciement officielle, faisant état «d'une faute grave» commise dans le cadre de leurs fonctions. «Une décision scandaleuse et illégale» selon les grévistes, qui ne comptent pas en rester là.
Lors d'un point presse lundi, et accompagnés de leur avocat, ces derniers ont donc souhaité «faire le point sur la riposte à venir» et ont, à cette occasion, annoncé qu'ils allaient probablement saisir les prud'hommes.
Aux yeux de Maître Thierry Renard, seule la mention de faute grave pouvait être invoquée par Smovengo pour pouvoir licencier ses salariés en grève, sauf que, selon lui, aucun n'en aurait commise, que la grève ait été jugée «illicite ou pas».
#Velibgate : la trentaine de salariés de #smovengo en grève depuis le 17 avril et qui viennent de recevoir leur lettre de licenciement pour "faute grave" ont décidé de saisir les prud'hommes. L'avocat de @smovengreve se montre assez serein.#velib #transports #Paris #social #velo pic.twitter.com/WdCLfHP4RD
— Bertrand Lambert (@B_Lambert75) 11 juin 2018