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Une mère raconte son enfer pour inscrire sa fille trisomique à l’école

Après sept mois de galère, la maman est à bout et le fait savoir. [DOMINIQUE FAGET / AFP]

Maman d’une petite Louise, née avec un chromosome en plus, Caroline Boudet est sortie du silence, sur Facebook, pour dénoncer le parcours du combattant qui a été le sien face à des démarches administratives harassantes pour inscrire sa fille à l’école.

Après sept mois de galère, la maman est à bout et le fait savoir. Durant sept mois, cette dernière, très remontée, a dû endosser le rôle de «mère, secrétaire, GO, greffière, administratrice», pour parvenir à scolariser sa fille trisomique, âgée de trois ans et demi.

«Vous voulez savoir, ce que c’est, bosser pour que son enfant handicapé fasse sa rentrée en petite section, en 2018 en France ?», écrit-elle sur Facebook.

«Dès novembre, nous avons : rempli un dossier de demande de 20 pages, recueilli des certificats médicaux, détaillé les journées de Louise, expliqué par écrit quel était son projet de vie à trois ans, et pourquoi il nous semblait au mieux pour elle, après la crèche ordinaire auprès de ses camarades, d’entrer en maternelle avec les autres», poursuit-elle.

«Ce soir je vous raconte ma colère»

Bien qu’obtenir une AVS (assistante de vie scolaire) uniquement pour sa fille soit impossible, la mère de famille garde espoir pour la rentrée, relevant plusieurs signes encourageants : «L’école prête à l’accueillir, l’enseignante et l’Atsem rencontrées, le centre de loisirs dans les starting-blocks, la kiné, l’orthophoniste et la psychomotricienne prêtes à se déplacer à l’école comme elle le font à la crèche, pour les séances de rééducation de Louise ».

Croyant à l’«inclusion», Caroline Boudet veut rester positive. Mais fin juin, le couperet tombe, et la désillusion s’abat sur cette mère révoltée. Les professionnels qui entourent Louise ne peuvent plus la suivre dans l’école. «Ce soir je vous raconte ma colère, mon effondrement, mon écœurement mon sentiment d’injustice et surtout de solitude face à tout cela. Ça fait huit mois, et on revient à la case départ. Et maintenant, on fait quoi ?», interroge Caroline Boudet.

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