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Alexandre Benalla : l'Elysée aurait failli à l'article 40 du code de procédure pénale

A la droite du président, Alexandre Benalla était adjoint au chef de cabinet du président de la République [Thibault Camus / POOL / AFP]

A qui la faute ? Après les révélations du Monde sur les actes violents du collaborateur d'Emmanuel Macron, filmés en vidéo,  l'opposition monte au créneau pour faire part de son indignation envers la réponse de l'Elysée.

Pour avoir violenté un manifestant lors des rassemblements du 1er mai, faits qu'il a lui même reconnu auprès du cabinet de la présidence, Alexandre Benalla, chargé de mission et adjoint au chef de cabinet du président de la République, n'a eu pour sanction qu'une mise à pied de 15 jours, sans aucun effet judiciaire.

Parti Socialiste, France Insoumise, Les Républicains : hommes et femmes politique de tout bords se rassemblent pour demander des comptes au Président de la République. Si le Parquet de Paris a ouvert une enquête jeudi, ils sont nombreux au sein de la classe politique à s'étonner que les faits reprochés et connus du cabinet de la présidence, n'ait pas été portés à la connaissance de la justice plus tôt, comme l'oblige la procédure pénale.

En effet, selon l'article 40 du code de la procédure pénal, «toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République».

Selon cet article, Patrick Strozda, chef de cabinet du président, aurait dû en informer la justice. C'est d'ailleurs ce qu'a réclamé le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, profitant du débat à l'Assemblée pour faire état de son mécontentement directement auprès les membres du gouvernement. 

Néanmoins, Alexandre Benalla est-il coupable d'un délit ? L'avocat bloggeur Maitre Eolas émet quelques doutes à l'Express. «Je ne suis pas sûr que les faits dépassent un niveau contraventionnel», souligne-t-il. Si le délit n'est pas caractérisé, alors les faits ne seraient pas soumis à l'article 40.

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