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Mort d’Adama Traoré : où en est l’enquête ?

Au centre, Assa Traoré dénonce toujours une bavure policière et exige des réponses sur les circonstances de la mort de son frère il y a deux ans. [ZAKARIA ABDELKAFI / AFP]

Deux ans après le drame, la famille d'Adama Traoré dénonce toujours une bavure policière et réclame que la lumière soit faite sur les circonstances de son décès.

Adama Traoré est mort en 2016 suite à son interpellation à Beaumont-sur-Oise, après avoir été plaqué au sol par des gendarmes qui l'avaient appréhendé à l'issue d'une course-poursuite.

Un rapport long à venir

En juillet 2017, une contre-expertise avait confirmé un décès par asphyxie du jeune homme de 24 ans. Mais le dernier rapport en date explique que l’hypothèse d’une cardiomyopathie, une anomalie cardiaque qui aurait pu l'exposer à une mort rapide, «ne peut être retenue avec certitude».

Pour connaître les causes de l'asphyxie (déterminées lors des précédentes expertises médicales), et savoir si cette anomalie pourrait en être la cause, la juge d'instruction en charge du dossier a confié le 18 janvier dernier une expertise médicale de synthèse à quatre médecins.

Le rapport était censé être rendu à la mi-juillet, mais selon franceinfo, qui a interrogé une source proche de l'enquête, il ne serait finalement livré, à la demande des experts médicaux, que le 30 septembre.

Une reconstitution attendue

La juge d'instruction en charge du dossier a également indiqué envisager une reconstitution des faits, réclamée par la famille du jeune homme.

Trois gendarmes auraient plaqué le jeune homme à terre, l’écrasant de tout leur poids et l’asphyxiant.

Un pompier avait en outre indiqué avoir trouvé le jeune homme, qui avait fait un malaise, face contre terre en arrivant sur le site où celui-ci est mort, alors que les gendarmes affirment l’avoir placé en position latérale de sécurité.

Dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron et à la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, publiée par L'Obs mercredi 18 juillet, Assa Traoré, la sœur de la victime, réclame des réponses. 

Cette dernière accuse les gendarmes qui «se sont arrogé le droit de livrer [son] frère à la mort, en l'étouffant, en ne le secourant pas, en le regardant mourir menottes aux poings, par terre, à leurs pieds». 

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