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Le patron d'un bar contraint d'embrasser les pieds d'un commissaire de police

Selon les informations de nos confrères, alors que le commissaire se dirige vers le gérant, «ses hommes plaquent des consommateurs au mur».[GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Au Bourget (Seine-Saint-Denis), un commissaire de police a forcé le propriétaire d’un café-restaurant à lui embrasser les pieds. La scène a été filmée par la vidéosurveillance, et la victime a décidé de porter plainte.

Cet établissement était surveillé par la police depuis près de deux ans, en raison d’un «tuyau» indiquant aux forces de l’ordre que ce bar dissimulait un trafic de drogue ainsi qu’un réseau de proxénétisme.

Pourtant, après deux ans de surveillance, aucun élément n’est venu étayer ces soupçons, selon les informations du journal Le Point, qui relate cette affaire. «Quand j’ai repris l’établissement, j’ai mis fin aux mauvaises habitudes des clients en uniforme qui consommaient sans se soucier de l’addition», raconte le gérant.

Pour s’assurer de ne pas avoir de problèmes avec d’éventuels trafics de drogue, le jeune homme fait également installer un système de vidéosurveillance couvrant l’ensemble de l’établissement, ainsi que la terrasse, située dans une cour.

Sur les images captées par ces caméras, on voit ainsi le commissaire de police et son équipe se rendre dans le bar, le 19 juillet dernier au soir. Selon les informations de nos confrères, alors que le commissaire se dirige vers le gérant, «ses hommes plaquent des consommateurs au mur».

Selon la plainte, le commissaire aurait alors reproché au gérant de l’établissement de l’avoir insulté dans son dos, et l’enjoint à lui embrasser les pieds pour obtenir son pardon. Les images de la vidéosurveillance semblent accréditer cette thèse puisqu’on y voit le gérant s’incliner vers le commissaire.

«Je n’ai pas pu faire autrement que de lui baiser les pieds. Je suis harcelé et abandonné par les pouvoirs publics», regrette le jeune homme, qui assure avoir «signalé tous les agissements du commissaire à la police des polices. Pour rien». «Je ne veux pas finir comme la librairie du Bourget qui a subi pendant 10 ans une situation similaire et a fini par mettre la clé sous la porte. La Seine-Saint-Denis ce n’est pas le far West», martèle-t-il.

Son avocat a saisi le procureur de la République pour «menaces ou actes d’intimidation en vue de dissuader une victime de déposer une plainte». Sollicité par nos confrères, le préfet de police n’a pas donné suite.

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