L'affaire avait fait grand bruit dans l'Hérault. Le patron d'un Intermarché de Villemagne-l'Argentière avait, en effet, décidé de proposer à ses salariés un référendum pour supprimer la possibilité de poser des congés en juillet et en août.
«Actuellement en saison, il faut savoir tirer les leçons de nos erreurs, avait écrit le directeur du magasin dans un courrier, daté du 31 juillet, adressé à ses salariés. Avoir accepté de mettre en place des congés payés au mois de juillet et août est pour moi une erreur.»
Car pour le patron, le fait de remplacer ses salariés par des saisonniers, «qui n'ont aucune connaissance de notre métier», pénalise l'entreprise. Espérant rallier le personnel à sa cause, il avait décidé que pour être adoptée sa consultation devait réunir un «oui» de 60% de ses employés, afin que sa «décision soit incontournable».
Un référendum irrégulier et illégal
«Les votes non exprimés seront pris en compte comme un OUI pour ne pas se retrouver avec une participation trop faible», ajoutait-il. Aussi contrairement à ce que veut la loi, le scrutin n'était pas anonyme. «Ce vote n'est pas anonyme car je considère que nous devons tous assumer nos décisions», expliquait le directeur.
S'il avait fixé l'annonce des résultats de la consultation pour la fin du mois de septembre, le siège national d'Intermarché a, lui, décidé d'intervenir face à la polémique.
Bad Buzz #Intermarche fait annuler la démarche du directeur de Villemagne l'argentiere du coup le rosé de l #Hérault à prix coutant c'est possible en dédommagement ? #Intermarchereferendum #CGT pic.twitter.com/NS8nftlZ5j
— CGT INTERMARCHE (@CGTINTERMARCHE) 25 août 2018
Un porte-parole de la direction nationale a déclaré ce samedi au Parisien que le vote «ne respecte pas la réglementation du secteur». «Il est donc nul et non avenu et les résultats ne seront pas pris en compte», a indiqué l'enseigne.