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Plus de huit cadres franciliens sur dix envisagent de quitter la région parisienne

Les raisons du désamour sont nombreuses. A l'image, le quartier d'affaires de La Défense. [Photo d'illustration / BERTRAND GUAY / AFP]

Doit-on s'attendre à un exode massif de cadres franciliens vers la province dans les prochaines années ? C'est en tout cas ce que suggère une enquête publiée par Cadremploi, ce mardi 28 août.

Et, selon cette étude, les chiffres sont impressionnants. Car ce serait en effet plus de huit cadres de la région parisienne sur dix (84 %) qui envisageraient de faire leurs valises pour s'installer ailleurs en France.

Parmi eux, 70 % souhaiteraient partir dans les trois prochaines années, et plus d'un quart (28 %) réfléchirait même à s'installer en région dans les douze prochains mois.

Alors que, selon l'Insee, la région capitale compte (chiffres de 2015) 1.704.372 cadres, cela représenterait donc approximativement 1.193.061 et 511 311 personnes respectivement. C'est colossal. 

Trouver un cadre de vie plus agréable

En tête des motivations pouvant expliquer cette envie d'ailleurs, à leur très grande majorité (90 %) les sondés répondent qu'ils souhaitent quitter Paris et ses environs pour trouver un cadre de vie plus agréable, et 65% un meilleur équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle.

Bien sûr, la capitale possède bien des atouts auxquels les cadres sont sensibles comme la vie culturelle, l'accessibilité rapide à tous les services et l'intérêt de leur travail.

Mais l'étude souligne que cela ne suffit pas pour autant à leur garantir un bien-être puisqu'ils sont 55 % à se déclarer non satisfaits de leur vie actuelle.

Un coût de la vie trop prohibitif

Le coût de la vie, trop chère pour 77 % d'entre eux, constitue leur premier grief. Vient ensuite le temps de transport qu'ils sont 56 % à trouver excessif : plus d'une heure et demie par jour pour près de la moitié d'entre eux.

Le manque de proximité avec la nature (54 %), l'environnement dégradé (48 %) et les problèmes de logement (48 %) sont également cités comme motifs de fuite. Les cadres franciliens s'accordent par ailleurs pour dire qu'ils trouvent les Parisiens stressés (94 %), désagréables (61 %) et hautains (60 %).

A noter que parmi les cadres qui vivent et travaillent en banlieue apparaîssent comme les plus mécontents. Ils représentent 57 % des insatisfaits alors qu'ils ne constituent que 33 % de l'échantillon de total de personnes interrogées.

Bordeaux à la cote

Cette année encore - c'était déjà le cas en 2016 et en 2017 - Bordeaux arrive largement en tête (58 %) des villes d'accueil préférées des cadres franciliens, devant Lyon et Nantes (41 % chacune), suivies de Toulouse (30%) et Montpellier (28%).

Il faut dire que celle que l'on appelle parfois «La belle endormie» connaît en effet un engouement et un dynamisme sans précédent. 

Capitale de la région Aquitaine, Bordeaux est plébiscitée notamment pour son climat et, depuis juillet 2017, la ville est située à 2 heures 05 de Paris en TGV contre 3 heures 15 auparavant.

«Ses véritables atouts sont surtout économiques» précise l'étude de Cadremploi, qui ajoute cependant une recommandation : «attention à l'envolée des prix du logement à Bordeaux qui risque de peser sur le niveau de vie».

Comme le souligne Le Figaro, entre 2000 à 2015, les prix des appartements anciens y ont décollé de 57 %.

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