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Le patron d'Air France-KLM pourrait toucher jusqu'à 8,5 millions d'euros en cas de «départ contraint»

Photo en date du 7 décembre 2016 fournie par Air Canada de Benjamin Smith, actuellement patron d'Air France-KLM  [HO / AIR CANADA/AFP/Archives] Photo en date du 7 décembre 2016 fournie par Air Canada de Benjamin Smith, actuellement patron d'Air France-KLM [HO / AIR CANADA/AFP/Archives]

Le nouveau patron d'Air France-KLM pourrait obtenir une indemnité de 8,5 millions d'euros maximum en cas de «départ contraint», selon un document du groupe consulté par l'AFP, confirmant une information de Libération diffusée vendredi.

La divulgation de ces informations intervient sur fond de mécontentement persistant des salariés d'Air France qui réclament depuis des mois une hausse de salaires.

Révélée mi-août, la rémunération du nouveau directeur général du groupe Air France-KLM pourrait atteindre un montant maximum de 4,25 millions d'euros par an, soit plus du triple de celle de son prédécesseur.

Le document sur la rémunération de Benjamin Smith, en date du 20 août et publié sur le site Air France-KLM, détaille les éléments de rémunération et en particulier l'indemnité en cas de départ contraint.

«Dans certaines hypothèses de départ contraint (notamment en cas de révocation, non renouvellement de son mandat de directeur général ou de démission forcée)», la base de l'indemnité de départ de M. Smith «est équivalente à deux ans de rémunération fixe et variable annuelle», détaille Air France-KLM dans le document.

Cette indemnité de départ sera donc comprise entre 1,8 million d'euros - si M. Smith n'a touché aucun montant variable - et 8,5 millions d'euros, dans l'hypothèse de l'attribution d'un montant variable maximal.

Contacté par l'AFP, le groupe franco-néerlandais a renvoyé vers son document du 20 août.

L'indemnité de départ «sera soumise à l'approbation de la prochaine assemblée générale annuelle», souligne encore le groupe dans son document.

Benjamin Smith, numéro 2 d'Air Canada jusqu'au 31 août, dont la nomination a été saluée par le gouvernement français comme «une chance» pour le groupe, doit prendre ses fonctions au plus tard le 30 septembre.

Sa nomination intervenait après plus de trois mois de recherches du candidat idéal pour reprendre contact avec des partenaires sociaux sur le pied de guerre, au moment où le géant franco-néerlandais (près de 100 millions de passagers transportés en 2017 par une flotte de 537 avions) doit faire face à une vive concurrence sur tous les segments de marché.

La compagnie Air France traverse une grave crise sociale depuis plusieurs mois, liée à des revendications salariales et marquée par 15 jours de grève entre février et juin qui ont coûté 335 millions d'euros au groupe.

Fin août, l'intersyndicale composée d'organisations de pilotes (SNPL et Alter), d'hôtesses et de stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) et de personnels au sol (CGT, FO et SUD), s'était dite prête à «un fort durcissement du conflit».

Mais en l'absence d'interlocuteur, le groupe Air France-KLM attendant toujours l'entrée en fonction de Benjamin Smith, l'intersyndicale a affiché vendredi sa volonté de dialoguer avec la direction sur la question d'une hausse salariale.

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