En direct
A suivre

Attaque à l'arme blanche à Paris : l'analyse toxicologique de l'agresseur est négative

Sept personnes ont été blessées, dont quatre grièvement, dimanche soir à Paris, après avoir été agressées par un homme, «a priori de nationalité afghane», muni d'une arme blanche et d'une barre de fer, qui a été interpellé. L'analyse toxicologique de l'agresseur est négative.

Placé en garde à vue, l'assaillant, a priori de nationalité afghane, a été hospitalisé lundi en raison de son état de santé. Il avait blessé dimanche soir sept personnes, dont quatre grièvement, muni d'une arme blanche et d'une barre de fer, sur les quais animés d'un canal du nord de Paris. Il avait été interpellé par un équipage de la Brigade anticriminalité (BAC).

«Rien ne permet à ce stade de retenir le caractère terroriste de ces agressions», selon une source proche de l'enquête.

Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a salué «la grande réactivité et le courage dont ont fait preuve plusieurs citoyens» lors de ces agressions.

Les faits se sont déroulés peu avant 23H00 (21H00 GMT) dans le 19e arrondissement, dans le nord de Paris, le long du canal de l'Ourcq.

Sept personnes ont été blessées dont quatre grièvement, parmi lesquelles deux touristes anglais, selon une source policière. Un témoin est par ailleurs en état de choc, ont précisé plusieurs sources.

Les faits se sont déroulés dans un quartier où deux cinémas MK2 se font face de chaque coté du canal de l'Ourcq.

Enquêteurs de la police française après l'agression à l'arme blanche qui a fait sept blessés, dont quatre grièvement, dimanche 9 septembre 2018 à Paris. [Zakaria ABDELKAFI / AFP]
Enquêteurs de la police française après l'agression à l'arme blanche qui a fait sept blessés, dont quatre grièvement, dimanche 9 septembre 2018 à Paris. [Zakaria ABDELKAFI / AFP]

Selon un vigile d'un des cinémas, qui a vu la fin de la scène, l'homme avait déjà agressé des gens et s'est fait poursuivre par deux autres hommes qui tentaient de l'arrêter. «Il avait une barre de fer en main et l'a jetée sur ses poursuivants, puis a sorti un couteau», a-t-il dit à un journaliste de l'AFP.

Deux Anglais agressés

Youssef Najah, 28 ans, qui se trouvait sur le quai de Loire en train de marcher le long du canal à proximité d'un terrain de pétanque, a vu un homme «en train de courir avec un couteau de 25-30 cm à la main. Il y avait une vingtaine de personnes qui le poursuivaient, ils lui jetaient des boules de pétanques. Il a pris 4 à 5 boules sur la tête, mais ils ne sont pas arrivés à l'arrêter».

Toujours selon ce témoin, l'homme s'est ensuite engouffré dans une impasse, «a essayé de se cacher derrière deux touristes anglais. On leur a dit : faites gaffe, il a un couteau. Mais ils n'ont pas réagi.» Ces touristes ont ensuite été agressés.

L'enquête, pour tentatives d'homicides volontaires, a été confiée au 2e District de la police judiciaire, a indiqué une source judiciaire.

Les agressions de dimanche soir rappellent d'autres attaques à l'arme blanche commises ces derniers mois en France, la piste terroriste ayant été écartée dans la plupart des cas.

Le 23 août à Trappes, dans la banlieue de Paris, un homme armé d'un couteau a tué sa mère et sa soeur et blessé grièvement une troisième personne. Les autorités avaient évoqué l'acte d'un «déséquilibré» plutôt qu'une attaque terroriste, malgré une revendication de Daesh.

Quelques jours auparavant, le 13 août, un jeune demandeur d'asile afghan fortement alcoolisé avait blessé quatre personnes dont une grièvement avec un couteau, dans le centre-ville de Périgueux (Dordogne). La piste terroriste a été «très rapidement» écartée par les enquêteurs.

Le 20 juin à Tours (Indre-et-Loire), un homme qui menaçait des passants avec un couteau sur un pont piétonnier avait été interpellé. La justice avait là encore écarté l'hypothèse terroriste.

Le 17 juin, une femme voilée avait légèrement blessé deux personnes au cutter dans un supermarché près de Toulon (Var), en criant «Allah Akbar», «apparemment le fait isolé d'une personne avec des troubles psychiatriques avérés» selon les enquêteurs.

Le 12 mai, un passant avait été tué et quatre personnes blessées à Paris par un homme armé d'un couteau qui avait crié «Allah Akbar» avant d'être abattu par des policiers, une attaque revendiquée par Daesh.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités