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Stéphane Bern : «Le patrimoine fait rêver les gens»

L'animateur de télévision et journaliste Stéphane Bern, est en première ligne pour défendre les monuments en péril. [LUDOVIC MARIN / AFP]

Mission accomplie ? Le célèbre animateur Stéphane Bern attend avec impatience les résultats de l’opération «Mission patrimoine», dont il a été à l’initiative.

Ce vendredi soir, se déroulera donc le tout premier tirage du loto du patrimoine. Avec les tickets à gratter, disponibles depuis le 3 septembre – un joueur breton vient d’ailleurs de gagner 1,5 million d’euros –, l’objectif était de lancer une grande mobilisation populaire pour financer la rénovation de monuments historiques en péril.

Les Français ont-ils été au rendez-vous de votre projet ?

La mobilisation est extraordinaire, il y a énormément de joueurs qui ont participé, tant avec les grilles à 3 euros que les tickets de grattage à 15 euros. Il est vrai que seule une partie de cette somme va directement au patrimoine, mais c’est parce que, comme tout jeu d’argent, l’essentiel revient aux joueurs.

«Mission patrimoine» vise des gens qui, habituellement, ne font pas des dons aux acteurs du patrimoine. Mais, bien sûr, chacun est libre de faire un don qui ira à 100 % à la Fondation du patrimoine.

Pourquoi cet engouement autour des Journées du patrimoine ?

Je pense que, au-delà de la dimension historique, cela fait rêver les gens. Visiter des lieux tels que l’Elysée a quelque chose d’extraordinaire. Et nous avons tous besoin d’identité, de racines, de se retrouver autour d’un sentiment d’appartenance collective.

Plusieurs buralistes ont décidé de ne pas vendre les tickets à 15 euros, car, disent-ils, sur un ticket vendu 15 euros, seul 1,50 euro est reversé pour la sauvegarde du patrimoine. Que leur répondez-vous ?

Ce sont surtout des buralistes qui en veulent à la Française des Jeux. Moi je ne touche rien là-dessus au contraire des buralistes qui ont une part qui leur revient.

Il ne faut pas perdre de vue qu’au total l’opération va rapporter 20 millions d’euros au patrimoine. Les buralistes peuvent toujours envoyer leur propre don à la Fondation du patrimoine. 

Vous aviez menacé d’arrêter votre mission par crainte d’être « le cache misère » d’une mauvaise politique gouvernementale. Qu’en est-il ?

Mes craintes sont apaisées grâce au succès de «Mission patrimoine». Mais j'ai aussi découvert que dès que vous prenez une initiative pour servir votre pays, ca peut vite dégénérer en polémiques.

Je n’ai pas l’intention d’arrêter mon combat. En revanche, je vais prendre de la distance par rapport à toutes les querelles et l’engagement public.

Je pense de toute façon n’avoir rien à voir avec le monde politique. Ce n’est pas ma place je reste un animateur.

Et si on vous proposait de devenir ministre de la Culture ?

Non. La charge est énorme. Si j’étais ministre je n’aurais plus le temps de me consacrer uniquement au patrimoine car un ministre de la Culture s’occupe non seulement de patrimoine mais aussi de cinéma, de mode, de spectacle vivant... 

Je reste un animateur et pense être plus utile là où je suis.

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