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Tout savoir sur Frédéric Péchenard, pressenti pour devenir ministre de l'Intérieur

Fort de sa carrière dans la police et de ses marques en politique, Frédéric Péchenard a de bonnes chances de se voir proposer l'Intérieur. Fort de sa carrière dans la police et de ses marques en politique, Frédéric Péchenard a de bonnes chances de se voir proposer l'Intérieur. [© JOEL SAGET / AFP]

Alors que la liste du nouveau gouvernement pourrait être dévoilée ce dimanche 5 juillet, plusieurs noms circulent pour remplacer le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Parmi eux, celui de Frédéric Péchenard, l’ancien patron de la Police nationale et ex-directeur de cabinet du président Nicolas Sarkozy.

Né en 1957, Frédéric Péchenard a grandi dans le 17ème arrondissement de Paris. Elève au lycée Carnot, il se dirige après son service militaire vers des études de droit. Ayant obtenu sa maîtrise, il décide d'orienter sa carrière vers la police.

Une carrière fulgurante

A 24 ans, Frédéric Péchenard intègre l’Ecole nationale supérieure de la Police. Pour son premier poste, il est nommé chef du commissariat de Chaillot à Paris en 1983. Il effectue une carrière brillante au sein de la Police nationale, passant des Stups à la Crim. En 2007, «Pêche» est nommé directeur général de la Police nationale, quand Nicolas Sarkozy arrive à l’Elysée. Il demeure à ce poste essentiel jusqu'à l'alternance.

Vers un rôle plus politique

A peine François Hollande élu en 2012, il est remplacé par Claude Baland. Frédéric Péchenard devient alors délégué interministériel à la sécurité routière. Il quitte ce poste fin 2013 pour s’orienter vers des fonctions plus politiques en se rapprochant officiellement de l'UMP. Colistier en vue des élections municipales dans le 17e arrondissement de Paris, il rejoint Nathalie Kosciusko-Morizet dans sa tentative de conquête de la Mairie de la capitale en septembre 2013. Il décroche un siège de conseiller à l'issue du scrutin.

Auprès de Sarkozy

Lorsque Nicolas Sarkozy lui demande d’être son directeur de campagne pour la présidence de l'UMP, il accepte. L'ancien «superflic» se retrouve sous les projecteurs d’une campagne qui s’annonce très médiatique. Après la victoire de Sarkozy, Frédéric Péchenard prend la direction générale de l'UMP, qui devient Les Républicains.

En septembre 2015, il devient secrétaire départemental de la fédération LR de Paris. Élu conseiller régional d'Ile-de-France sur la liste parisienne de Valérie Pécresse aux élections de décembre 2015, il devient, le 18 décembre, vice-président de cette assemblée, chargé de la sécurité.

Après la victoire de François Fillon à la primaire de la droite et du centre de 2016, Frédéric Péchenard est remplacé le 28 novembre 2016 par Patrick Stefanini comme directeur général des Républicains. En janvier 2017, il intègre le pôle projet de la campagne de François Fillon sur le sujet de la sécurité.

un echec aux sénatoriales 

Dans la foulée des déboires judiciaires de l'ancien candidat de la droite, Frédéric Péchenard se verra remercié de la direction des Républicains par François Fillon.

L'ancien directeur général de la Police nationale, numéro trois sur la liste LR Paris, échouera ensuite à se faire élire aux Sénatoriales de septembre 2017.

Un an plus tard, en octobre 2018, alors que son nom est cité parmi les personnalités pressenties pour entrer à Beauvau en remplacement de Gérard Collomb, Frédéric Péchenard défraye la chronique mais de façon tout à fait fortuite.

Laurent Wauquiez, alors patron des Républicains, rédige un SMS dans lequel il exhorte ses troupes à attaquer Valérie Pécresse, qui défendait une ligne concurrente à la sienne, si Frédéric Péchenard entrait effectivement au gouvernement. Problème : lorsqu'il avait envoyé son message, Laurent Wauquiez avait malencontreusement ajouté Frédéric Péchenard à la liste des destinataires. Un acte manqué particulièrement commenté à l'époque.

Une parole très écoutée

Relativement peu présent dans les médias, Frédéric Péchenard, aujourd'hui encore toujours vice-président LR de la Région Ile-de-France, a fait une prise de parole très remarquée, le mois de juin dernier, pour fustiger l'explosion de violences à Dijon.

Invité du Talk du Figaro, l'ancien directeur général de la Police nationale a déploré «une perte de l'autorité de l'Etat», fustigeant au passage la libération anticipée de quelque 14.000 détenus en raison de la crise sanitaire.

Au moment où le nouveau Premier ministre, Jean Castex, dit vouloir placer sa politique sur les trois socles que sont la responsabilité, la laïcité et l'autorité, le profil de Frédéric Péchenard pourrait bien l'intéresser...

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