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Carburants : réunion autour d'Édouard Philippe à Matignon

Station service à La Ville-aux-Dames, en Indre-et-Loire, le 4 novembre 2018. [GUILLAUME SOUVANT / AFP/Archives] Station service à La Ville-aux-Dames, en Indre-et-Loire, le 4 novembre 2018. [GUILLAUME SOUVANT / AFP/Archives]

Une réunion se tient lundi matin à Matignon autour d'Édouard Philippe pour finaliser les mesures d'«accompagnement» de la hausse des prix et des taxes sur les carburants voulues par le président Macron, a-t-on appris de sources gouvernementales.

Outre le Premier ministre, les ministres concernés sont présents : Bruno Le Maire (Economie), François de Rugy (Transition écologique), Gérald Darmanin (Comptes Publics) et Elisabeth Borne (Transports), a précisé Matignon, à cinq jours de la journée de mobilisation des «gilets jaunes» du 17 novembre.

Quant au timing prévu des annonces, «elles se feront quand les mesures seront arbitrées», a simplement affirmé l'entourage du Premier ministre.

Mais selon une source proche des discussions, les décisions devraient être officialisées au plus tard d'ici mercredi, jour de Conseil des ministres.

«On s'occupe des Français pour qui c'est difficile d'aller bosser le matin et auquel nous allons proposer des solutions dès cette semaine», a expliqué lundi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux sur Europe 1, en dénonçant une nouvelle fois «ceux qui seront tentés de faire de la récupération politique».

La semaine dernière, deux réunions interministérielles s'étaient tenues lundi et jeudi à Matignon, sans les ministres.

Selon des sources proches du dossier, plusieurs mesures ont été mises sur la table lors de ces réunions, mais l'idée d'un chèque carburant, réclamée notamment par LR, apparaît écartée par Matignon.

Selon ces sources, la prime à la conversion des vieux véhicules, l'ex-«prime à la casse», devrait être renforcée : comme l'avait évoqué Édouard Philippe, l'exécutif pourrait s'engager à en financer jusqu'à près d'un million d'ici 2022, au lieu des 500.000 actuellement prévus.

La prime à la conversion pourrait également être facilitée pour les «gros rouleurs», même quand leurs voitures ne sont pas aussi vieilles que ne l'exige le dispositif. Quant aux aides pour les carburants, comme dans les Hauts-de-France, elles seraient défiscalisées.

Conformément au souhait de M. Macron, le chèque énergie, une aide de 150 et bientôt 200 euros pour payer les factures d'énergie (fioul de chauffage, gaz, électricité...), va être amélioré. Quelque 6 millions de foyers, soit environ 20% des Français, y seraient éligibles, contre 4 millions actuellement.

Enfin, toujours selon ces sources proches du dossier, l'exécutif pourrait accélérer la mise en place du forfait versé par l'employeur aux employés se rendant sur leur lieu de travail en covoiturage (200 euros). Prévue pour janvier 2020, cette mesure serait avancée à janvier 2019.

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