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Assassinat de Farida Hammiche : Michel Fourniret condamné à perpétuité

Croquis d'audience mettant en scène Michel Fourniret et son ex-épouse Monique Olivier, à la cour d'assises de Versailles, dans les Yvelines, le 13 novembre 2018 [Benoit PEYRUCQ / AFP] Croquis d'audience mettant en scène Michel Fourniret et son ex-épouse Monique Olivier, à la cour d'assises de Versailles, dans les Yvelines, le 13 novembre 2018 [Benoit PEYRUCQ / AFP]

Michel Fourniret a écopé de la perpétuité ce vendredi, pour l'assassinat en 1988 de Farida Hammiche, la femme d'un ancien détenu, pour lui voler le trésor du célèbre «gang des postiches».

Son ex-femme Monique Olivier a quant à elle été condamnée à vingt ans pour complicité. Des condamnations qui viennent se confondre avec celles déjà prononcées contre le couple en 2008 pour le meurtre de sept femmes et jeunes filles pour lesquels Michel Fourniret a écopé de la perpétuité réelle, et Monique Olivier de la perpétuité avec vingt-huit ans de sûreté.

«Elle a eu des vies avant. Irréversible, le résultat»: à son procès, Michel Fourniret a de nouveau expliqué mardi son parcours criminel par le traumatisme causé chez lui par le fait que sa première femme n'était pas vierge lorsqu'il l'a épousée.

Celui qu'on surnomme «l'ogre des Ardennes» comparaît depuis mardi devant la cour d'assises des Yvelines, en compagnie de son ex-femme (de son troisième mariage) Monique Olivier.

obsession de la virginité

Interrogé sur sa première relation amoureuse par Didier Seban, avocat notamment de Jean-Pierre Hellegouarch, le veuf de Farida Hammiche, Michel Fourniret a répété les explications données lors des enquêtes. Selon ses aveux de l'époque, il «devait chasser au moins deux vierges par an», une obsession née du fait que sa première femme, qu'il pensait vierge, ne l'était pas au moment de leur mariage.

«Si je n'avais pas épousé une femme qui manquait un peu d'inexpérience, ça ne serait pas arrivé», a-t-il froidement répété mardi, avant de poursuivre à la troisième personne. «Mettez-vous dans la peau d'un gamin puis d'un adolescent qui fait l'armée, ne sort pas en permission, lit, écrit beaucoup, et qui arrive au mariage pas peu fier de se marier puceau», a-t-il asséné, bras croisés, fixant l'avocat dans les yeux. «Ce type-là, ce connard, épouse puceau une dame de 7 ans, 3 mois et 18 jours son aînée, mais qui manquait par trop d'inexpérience», s'est-il emporté.

Cette réalité, «c'est comme un obus explosif dans votre tête. Pigé, mec ?», a-t-il lancé à Me Seban, élevant subitement la voix. «Je pige», lui a tranquillement rétorqué l'avocat.

Condamné en 2008 à perpétuité pour le meurtre de sept jeunes filles ou femmes, Fourniret a qualifié cette condamnation de «pas totalement infondée». Concernant sa santé, il a indiqué que «physiquement ça va, moralement, ça peut aller». «Il est exact que je ne suis pas handicapé par une grande maladie», a-t-il ajouté. Il a toutefois régulièrement évoqué ses problèmes d'audition et une mémoire en partie défaillante au cours de cette première matinée d'audience.

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