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«Gilets jaunes» : «Le cap que nous avons fixé, il est bon et nous allons le tenir», affirme Edouard Philippe

Samedi, le président et le Premier ministre avaient laissé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner monter au front.[Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP]

«Le cap que nous avons fixé, il est bon et nous allons le tenir», a affirmé, dimanche, le Premier ministre Edouard Philippe au JT de France 2, après le week-end de mobilisation des «gilets jaunes» partout en France.

S'il a indiqué avoir entendu la «colère», «souffrance», «l'absence de perspectives» et «le sentiment de déclassement et peut-être même d'abandon» des quelque 290.000 personnes qui ont manifesté samedi contre les hausses de taxes sur les carburants, il a assuré que le gouvernement maintiendra son cap.

«Un gouvernement qui changerait de pied en permanence, qui zigzaguerait au gré des difficultés, (...) ne conduirait pas la France là où elle doit être conduite», s'est-il justifié. Edouard Philippe a de nouveau affiché les engagements pris par le président de la République Emmanuel Macron de faire baisser les prélèvements obligatoires et de mieux rémunérer le travail, quitte à davantage taxer la pollution.

Dimanche, les «gilets jaunes» étaient moins nombreux sur les routes - 46.000, selon une source policère, mais de nombreux barrages filtrants ou blocages étaient signalés, à des ronds-points ou sur des axes autoroutiers, comme à Montélimar, Chalon-sur-Saône, au Mans et ailleurs dans l'Ouest, en Nouvelle-Aquitaine ou encore en Vaucluse ou dans le Var. Ils étaient présents sur 150 sites.

«La liberté de manifestation, ce n'est pas l'anarchie»

Le bilan humain de ce week-end de protestations est lourd avec un mort, une manifestante de 63 ans percutée par une conductrice prise de panique, et plus de 400 blessés - dont 14 gravement y compris parmi les forces de l'ordre. Les dégradations ont également été nombreuses. 282 personnes ont été interpellées. «La liberté de manifestation, ce n'est pas l'anarchie», a déclaré Édouard Philippe au sujet des débordements.

Samedi, le président et le Premier ministre avaient laissé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner monter au front. Emmanuel Macron, en visite en Allemagne dimanche où le 18 novembre est un jour de commémoration aux victimes de guerre, ne s'est pas exprimé en raison du «devoir de décence», selon l'Élysée.

Ce week-end, les ministres François de Rugy ou Gérald Darmanin ont été envoyés dans les médias pour défendre le besoin de mener la transition écologique malgré un «ras-le-bol fiscal» reconnu par le ministre du Budget.

62% des Français estiment qu'il faut «donner la priorité au pouvoir d'achat quitte à aller moins rapidement sur la transition énergétique» dans les prochaines années, d'après un sondage publié dimanche par le JDD. 

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