En direct
A suivre

Manifestation des «gilets jaunes» samedi à Paris : une centaine de gardes à vue

Barricade improvisée par des "gilets jaunes" sur les Champs Elysées à Paris, le 24 novembre 2018 [FRANCOIS GUILLOT / AFP] Barricade improvisée par des "gilets jaunes" sur les Champs Elysées à Paris, le 24 novembre 2018 [FRANCOIS GUILLOT / AFP]

La manifestation des «gilets jaunes» samedi à Paris sur les Champs-Elysées, émaillée de violences, a donné lieu à 103 interpellations, selon un nouveau bilan de la Préfecture de police, qui a précisé dimanche que 101 personnes ont été placées en garde à vue.

Lors de la deuxième grande journée de mobilisation des «gilets jaunes» samedi, le rassemblement parisien sur l'avenue des Champs-Elysées, en partie interdite à toute manifestation, a été marquée par des heurts jusqu'en début de soirée.

Jets de projectiles, feux de barricades de barrières de chantiers: des manifestants se sont opposés aux forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et des lances à eau. Des pompiers sont intervenus pour éteindre des feux de barricades, qui dégageaient d'épaisses fumées noires, s'ajoutant au brouillard blanc des gaz lacrymogènes.

Les heurts ont fait 24 blessés, dont 5 côté forces de l'ordre, selon la Préfecture de police.

"Macron démission" peut-on lire sur ce gilet jaune, sur les Champs Elysées, le 24 novembre 2018 [Bertrand GUAY / AFP]
"Macron démission" peut-on lire sur ce gilet jaune, sur les Champs Elysées, le 24 novembre 2018

Dimanche matin, une pelleteuse enlevait l'une des dernières barricades jonchant la chaussée, tandis que plusieurs camions de la propreté de la capitale nettoyaient l'avenue, a constaté l'AFP.

Des parois d'abris bus ont été cassées, tandis que plusieurs vitrines de commerçants étaient brisées. Dans un restaurant, du personnel s'affairait à remplacer des fenêtres brisées par des panneaux de bois, tandis que d'autres nettoyaient ou remettaient en ordre leurs terrasses.

A Paris, «les dégâts sont faibles, ils sont matériels, c'est l'essentiel», avait estimé samedi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Il avait attribué les violences à des «séditieux» de «l'ultradroite» répondant selon lui à l'appel de Marine Le Pen.

106.301 «gilets jaunes» ont été recensés samedi à 17H00 dans toute la France, dont 8.000 à Paris, contre 282.710 au total samedi dernier à la même heure, a dénombré le ministre de l'Intérieur, évoquant un «fort affaiblissement de la mobilisation».

En province, des actions de «gilets jaunes» étaient encore observées dimanche dans le Var, sur des ronds-points et au péage de Saint-Maximin, sur l'autoroute A8. Dans le Vaucluse, plusieurs sorties et entrées d'autoroute à Avignon étaient fermées ou faisaient l'objet de barrages filtrants.

En Nouvelle-Aquitaine la mobilisation continuait, avec parfois quelques barrages filtrants aux abords des centres commerciaux, ou sur des ronds-points stratégiques.

Côté réseau routier, en début de matinée, un noyau dur de «gilets jaunes» tenait toujours sur l'A10, sous le contrôle de la gendarmerie. Le péage de Virsac, saccagé dans la semaine, restait fermé à la circulation dans les deux sens.

Autre point chaud de la contestation girondine, l'A63 à Canéjan était aussi fermée mais seulement dans le sens Bayonne-Bordeaux.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités