A Marseille, la quasi totalité des habitants de l'immeuble situé au 10, cours Julien, a été évacuée. Seule une femme refuse de quitter son appartement, exigeant de voir l'arrêté de péril.
Les locataires et propriétaires ont été contraints de quitter leur immeuble sur décision du syndic, comme le rapporte France 3 Régions.
Mais au premier étage, une femme s'est retranchée dans son appartement, criant à la fenêtre qu'elle refuse de le quitter tant qu'on ne lui présentera pas un arrêté de péril. «Nous devons quitter l'immeuble depuis le 20 novembre, mais personne n'est capable de nous montrer l'arrêté de péril... Si je [le] vois, je m'en vais», a-t-elle expliqué à France 3 Régions, au téléphone, précisant qu'elle avait un bail professionnel.
Une habitante évacuée selon elle sans arrêté de péril par son syndic s'est retranchée dans son appartement au 10, cours Julien en face du lycée Thiers. Elle exige qu'on lui montre un arrêté de péril #Marseille pic.twitter.com/AuULZQDMte
— David Coquille (@DavidLaMars) 27 novembre 2018
Evacués sans «document officiel»
Selon son témoignage, un document non officiel lui a été présenté pour l'inciter à quitter les lieux : «On vient de me montrer un document qui n'est pas officiel, on me dit que des fissures ont bougé mais moi je reste chez moi tant que je n'ai pas un document officiel de la mairie», a-t-elle martelé.
Sur Twitter, un journaliste du quotidien régional La Marseillaise a publié quelques photos des occupants quittant leur logement, les bras chargés. Un autre cliché montre un escalier qui présente plusieurs fissures, avec des morceaux de plâtre qui semblent être sur le point de se détacher.
Des locataires et propriétaires au 10, cours Julien évacués par leur syndic, sans avoir eu ni vu d'arrêté de péril #Marseille pic.twitter.com/lOQuiwIlMp
— David Coquille (@DavidLaMars) 27 novembre 2018
Depuis l'effondrement de trois bâtiments dans le centre-ville de la cité phocéenne, qui a coûté la vie à huit personnes, pas moins de 183 immeubles jugés vétustes ont été évacués.