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Affrontements et incendies dans la préfecture : comment la situation a dégénéré au Puy-en-Velay

La préfecture de Haute-Loire du Puy-en-Velay a été incendiée, samedi, en marge de la troisième journée de mobilisation nationale des «gilets jaunes». Si les pompiers ont fini par maîtriser les feux tard dans la soirée, le bilan de cette journée d'affrontements est lourd. 

Les «gilets jaunes» ont commencé par se réunir samedi devant la préfecture de Haute-Loire. Mais le niveau de tension est peu à peu monté chez les manifestants. Ces derniers sont finalement parvenus à forcer les grilles du bâtiment en s’aidant du mobilier urbain.

Les premiers débordements

Après s'être réunis devant le bâtiment public, les gilets jaunes se sont donc introduits dans la cour de la préfecture munis de pneus, refusant de quitter les lieux. Les premiers incendies se sont alors déclarés. Les forces de l’ordre ont tenté de les disperser avec des gaz lacrymogènes, renforçant la colère des manifestants. S'en sont suivis de nombreux affrontements.

17 blessés chez les forces de l'ordre

Dimanche matin, au lendemain de cette journée de heurts, le nombre de blessés, côté forces de l'ordre, se chiffre à 17, d'après le Progrès. L'un des agents dépêchés sur place a reçu un pavé dans la tête, lequel a fracassé son casque. L'homme s'en est tiré avec une dizaine d'agrafes sur le crâne, rapporte le média local. 

En revanche, aucun chiffre n'a été communiqué pour l'heure sur le bilan du côté des manifestants et des casseurs.

«Les gens se faisaient gazer, on avait l'impression d'assister à des scènes de guérilla, ils devenaient fous, ça a attisé l'énervement», a raconté Thomas Vacheron, responsable CGT, à France 3 Régions en précisant qu'il se désolidarisait des actions violentes menées samedi.

Environ 3.000 personnes mobilisées

En milieu de journée, des personnes venues de tout le département ont défilé dans les rues de la ville, le cortège étant emmené par des tracteurs. 

La préfecture n'a pas communiqué de chiffre mais environ 3.000 personnes étaient présentes, selon les médias locaux.

La réaction du préfet

Devant cette gronde, le préfet Yves Rousset n’est pas resté sans réaction s’engageant auprès des gilets jaunes à s’entretenir avec eux à condition d’un retour au calme.

Alors que la tension a encore monté d’un cran, les manifestants ayant notamment allumé un brasier sur la place du Breuil à proximité de la préfecture, le préfet a finalement accepté de les rencontrer.

Mais l’entretien n’a pas suffi à calmer les esprits. La situation s’est même empirée, comme l’explique la préfecture dans un communiqué. «Durant tout l’entretien, la situation s’est encore tendue à l’extérieur», précise-t-elle.

Des incendies dans la préfecture

«Les gilets jaunes ont déclenché plusieurs incendies dans la préfecture et dans d’autres locaux administratifs. Ils [empêchaient] les camions de pompiers d’y accéder». Selon une porte-parole du préfet, contacté par l'AFP, des personnes ont «lancé des projectiles de type cocktail Molotov» pour initier les incendies.

A 22h, tous les incendies ont été maîtrisés par les pompiers et les manifestants se sont dispersés.

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