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Le procès de Denis Mannechez, le père incestueux qui a tué sa fille, s'ouvre lundi

Le procès débutera lundi et durera jusqu'au 21 décembre prochain[AFP / ARCHIVES]

Lundi, un nouvel épisode judiciaire de la dramatique affaire Denis Mannechez s'ouvrira dans l'Eure. Le père incestueux sera jugé pour les meurtres d'une de ses filles Virginie et du garagiste qui l'a recueillie lorsque cette dernière a essayé de se libérer de l'emprise paternelle. 

Tout commence en 2002, quand Betty, la plus jeune des filles de Denis Mannechez s'enfuit du domicile familial et se confie à une voisine sur sa situation familiale. Alertée, la police ouvre une enquête. A l'époque, Virgine, une autre fille de Denis, âgée de 19 ans, ne souhaite pas, pour sa part, poursuivre son père. Elle est d'ailleurs enceinte de lui et assure en être amoureuse.

Mais Betty finit par retirer sa plainte huit mois plus tard et par se ranger derrière sa soeur, Virigine. C'est au tour de la mère de famille, désignée par les autres membres de la famille comme l'instigatrice des relations sexuelles entre le père et ses filles, d'être incarcérée et mise en examen.

Le retournement de Virginie

Douze ans plus tard, c'est Virginie la plus fidèle des soutiens de son père, qui finit par s'émanciper de la relation malsaine. La jeune maman se réfugie chez son employeur dans un garage de Gisors, dans l'Eure, avec son fils né de l'inceste. Un évènement qui scelle la dramatique fin de ce huis-clos familial incestueux.

Denis Mannechez, qui ne supporte pas l'éloignement de sa fille, se rend dans les locaux du garage et ouvre le feu sur sa fille et sur l'homme qui l'héberge. 

En 2012, Denis Mannechez avait été condamné aux assises à cinq ans de prison dont trois avec sursis pour le viol de ses deux filles. Son ex-épouse avait écopé, quant à elle, de quatre ans de prison, dont deux ferme. A l'époque, le terme d'«inceste consenti» avait été utilisé par les médias pour qualifier la relation du père et de ses filles. 

Un père à «la structure de personnalité perverse»

Lors de la première enquête, les experts avaient résumé les relations entre les protagonistes de ce drame en évoquant un «système familial tendant à fonctionner sur un modèle clos, aliéné, où les actes transgressifs sont soumis à la toute-puissance du désir» d’un père à «la structure de personnalité perverse».

Suite à une tentative de suicide, Denis Mannechez se déplace aujourd'hui en fauteuil roulant. Après des années de procédure pour statuer sur la capactié à être jugé de l'accusé, le procès débutera finalement lundi et durera jusqu'au 21 décembre prochain.

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